expériences

Alexandre

28 ansSemi-marathon de Bordeaux8 min de lecture

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Si tu n'as qu’une minute

Après avoir vu 2-3 vidéos/documentaires d’athlètes du marathon de Paris 2023, révélation, j’ai envie de vivre, ressentir la même chose ! Avec un objectif sub 3 au marathon.

J'avais un 1er objectif clair, réaliser le semi de Bordeaux ! Inscription au sas -1h40 🤞🏼

On est début juin et débute une prépa 26 semaines. J’arrivais à tenir les allures semi à l’entraînement mais des séances avec des blocs de 25 min m’ont fait comprendre que je ne pourrais pas tenir les 4’12min/km lors de la course. Ce n’est pas grave, on se fixe un temps limite de 1h35.

Départ : RAS. La course suit son chemin, je reste bien dans le bloc 1h35.

7 ème km : apparation d’un point de côté

8 ème km : le point de côté me plie en deux, je dois ralentir et marcher quelques secondes, mon moral vacille puis je me ressaisis, et me voyant distancer par le groupe, je décide de rattraper l’écart (me forçant à courir aux alentours de 3’55/4, merci les séances de fractionné 🙏🏼).

11 ème km : notre meneur annonce qu’on est sur des bases de 1h34, les sensations sont bonnes, c’est prometteur !

13 ème km jusqu’au 17 ème : le rythme cardiaque qui augmente de 10 bpm sans raison

16 ème km : les ischios qui commencent à vouloir abandonner. On va faire appel à un ami, le mental 😅

20 ème km : la foule qui nous acclame, la puissance d’un ensemble d’encouragements est inégalable, le cerveau qui se met à mijoter, je me prends une vague d’émotions.

4:01 sur le 21ème km, il me reste 200 mètres, je vois l’arrivée, je lâche tout ce que je peux, mes jambes me font mal mais l’adrénaline, le fait de retracer 6 mois de préparation, la foule font qu’il n’y a aucune excuse pour ralentir !

Ça y est, je franchis la ligne en 1h32 et 43 secondes. Mission accomplie !

L'analyse du coach

Un semi très prometteur

Bravo Alexandre pour cette course ! Tu as tenté le diable en gonflant ton chrono référence à ton inscription, mais tu as su prendre du recul en cours de préparation, ce qui t’a permis de réévaluer ton objectif de chrono et réaliser une super course. On veut toujours faire plus, mais réalise qu’en seulement quelques semaines, tu vas aujourd’hui plus vite sur semi-marathon que sur 10km avant ton plan Campus. Hâte de te voir aller plus vite sur marathon que sur semi d’ici 17 semaines !

Tristan

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l’expérience complète

Quelle était ton expérience en course à pied avant de te lancer dans cet objectif ?

Après avoir vu 2-3 vidéos/documentaires d’athlètes du marathon de Paris 2023, révélation, j’ai envie de vivre, ressentir la même chose, se préparer des mois, se sentir ecouragé par des milliers de personnes et franchir la ligne d’arrivée ! Avec un objectif sub 3 au marathon.

Avril 2023, je décide donc de me mettre à la course à pied, après 7-8 ans sans vraiment courir. (Fouleur de pelouses rubgystiques lors de mes plus jeunes années, ma zone préférée était le bord de ligne, “à l’aile la vie est belle“ disaient-ils !)

C’est ainsi que je me lance tête baissée, à vouloir courir le plus vite possible un 10km, sans entraînement, bien sûr 🤓

54min31 au 1er essai
48m43 au 2ème essai

Je progresse je suis super content ! Tout cela la même semaine, et avec des chaussures qui ne remplissaient plus leur rôle d’amorti, je courais dans des crêpes pour avoir une image 😂. Je découvre Campus la semaine d’après et je lance donc une prépa marathon.
Au bout de 2 semaines, il arrive ce qui devait arriver, blessure.

Je lâche l’affaire quelques semaines (le mois de mai), je continue à me passionner, m’informer à la course à pied et décide d’établir un objectif clair, réaliser le semi de Bordeaux ! Inscription au sas -1h40 🤞🏼

Comment s'est déroulée ta préparation ?

On est début juin et débute une prépa 26 semaines (annoncé 1:28:46 par Campus, avec 4 sorties/semaine. PS : j’ai un peu triché en disant au programme que je courais le 10km en 43:30 alors qu’à ce moment là, 48 était le max que je pouvais faire, mais ça reste entre nous 🤓)

3 séances loupées pour une petit blessure semaine 4 mais 1 mois avant la course, le Covid m’attrape (ce qui donnera un 99/104). Jusqu’à présent, j’arrivais à tenir les allures semi à l’entraînement mais des séances avec des blocs de 25 min m’ont fait comprendre que je ne pourrais pas tenir les 4’12min/km lors de la course. Ce n’est pas grave.

Quel était ton objectif sur cette course ?

C’est la première vraie course, on se fixe un temps limite de 1h35 et le job sera accompli. Grande réflexion la veille dans le choix du meneur d’allure, tenter le diable et suivre 1h30 ou assurer le coup et suivre 1h35 🫡...

Alors le jour-J, comment ça s'est passé ?

Fraîcheur matinale, 9000 participants, ambiance de fou et un soleil doré qui vient chatouiller nos joues.

La nuit porte conseil, je décide de suivre David, un des deux meneurs d’1h35 (qui aura été incroyable !)

Départ : RAS. La course suit son chemin, je reste bien dans le bloc 1h35.

7 ème km : apparation d’un point de côté

8 ème km : le point de côté me plie en deux, je dois ralentir et marcher quelques secondes, de quoi reprendre mon souffle. Mon moral vacille puis je me ressaisis, et me voyant distancer par le groupe, je décide de rattraper l’écart (me forçant à courir aux alentours de 3’55/4, merci les séances de fractionné 🙏🏼).

11 ème km : notre meneur annonce qu’on est sur des bases de 1h34, les sensations sont bonnes, c’est prometteur !

13 ème km jusqu’au 17 ème : le rythme cardiaque qui augmente de 10 bpm sans raison

16 ème km : les ischios qui commencent à vouloir abandonner. On va faire appel à un ami, le mental 😅

20 ème km : David nous dit que c’est maintenant qu’il faut tout lâcher si on veut faire un chrono. Ni une ni deux, la foulée s’accélère. Pour les connaisseurs, c’est juste avant le Pont de Pierre, une des zones où les spectateurs sont en furie !
La foule qui nous acclame, la puissance d’un ensemble d’encouragements est inégalable, le cerveau qui se met à mijoter, je me prends une vague d’émotions. Similaire à celle ressentie lorsque je regardais les documentaires des athlètes arriver sur la ligné d’arrivée. Ça y est, je vis la course pleinement ! J’essaie de doubler un maximum de coureurs car je sens que je peux pousser.

4:01 sur le 21ème km, il me reste 200 mètres, je vois l’arrivée, je lâche tout ce que je peux, mes jambes me font mal mais l’adrénaline, le fait de retracer 6 mois de préparation, la foule font qu’il n’y a aucune excuse pour ralentir !

Ça y est, je franchis la ligne en 1h32 et 43 secondes. Je marche quelques mètres pour reprendre mon souffle, la pression se relâche, je sens mes yeux s’humidifier, et je crois que je suis fier de moi à ce moment là. Mission accomplie !

Et la suite, c'est quoi ?

Maintenant semaine de repos, et on attaque une prépa de 17 semaines pour le marathon de Paris, avec pour objectif moins de 3h15 😮‍💨

J’espère que tous les meneurs sont comme ça, je tiens à remercier David, en plus de mener à perfection l’allure, il nous rappelait de nous hydrater quand il le fallait, il mettait l’ambiance et à permis à beaucoup d’entre nous d’atteindre nos objectifs 🙏🏼