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Norseman 2025 : le récit de Tristan

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18 min de lecture

Sommaire

Le passé de Tristan en triathlon : plusieurs Ironman à son actif, ses records

Le Norseman, un triathlon de l’extrême à Eidfjorg en Norvège

🏔️ Distances, dénivelé du parcours 

💎 Le Norseman, le Graal des triathlètes ?

🤩 Sa découverte du Norseman en 2023 : “de très loin la course la plus belle que j’ai jamais réalisée”

🧐 Sa préparation pour le Norseman : “Aucun doute sur ma capacité à finir”

🔦 Le volet équipement/matériel

🤤 L’objectif des athlètes du Norseman : La quête du t-shirt noir

Tristan raconte son Norseman 2025

🚢 Le départ : “un décor très particulier”

🏊‍♂️ La partie natation : “c’est vachement bien payé !”

🚵‍♂️ La partie vélo : “pas de bonnes sensations”

🏃🏻 La première partie du marathon, dans la Zombie Hill jusqu’au pied du Gaustatoppen : “les 25 premiers km à l’allure attendue”

🏔️ L’ascension finale : “seuls les extraterrestres courent”

Son bilan et la suite

❔ Le Norseman, un mythe justifié ?  

🔥 Envie de remettre ça sur une distance Ironman ? 

📅 La suite de son programme sportif 

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C’est l’un des rendez-vous les plus mythiques et singuliers du triathlon mondial : le Norseman. Cet Ironman pas comme les autres a lieu dans la région d’Eidfjorg en Norvège. Tristan Pawlak, cofondateur et coach de Campus a participé à cette épreuve au mois d’août. Son objectif premier : vivre une expérience mémorable, une belle aventure, comme tout au long de sa préparation.

Pour la petite histoire, Tristan a terminé 57ème du Norseman sur 255 participant(e)s, en 13 heures et 17 minutes. Un chrono éloigné de celui du vainqueur, le Norvégien, Kristian Grue (9 heures 45 minutes) mais largement suffisant pour décrocher le fameux tee-shirt noir de finisher.  

Le passé de Tristan en triathlon : plusieurs Ironman à son actif, ses records

Comme son pseudo Ironuman l’indique, Tristan est familier avec le triathlon ultra-distance. Il possède un record en 8 heures 56 sur Ironman (Tallinn 2021) et a disputé le championnat du monde d’Ironman, à Kona sur l’île d’Hawaï en 2022. Il a raconté dans une vidéo l’enfer qu’il a vécu ce jour-là. Cette dernière expérience l’a vacciné puisqu’il s’est éloigné du triathlon pour se tourner vers une pratique sportive “moins chronophage car la durée d’entraînement et la performance sont indissociables du triathlon”.

Au cours de la dernière année, on l’a vu réaliser quelques beaux défis comme celui des 7 majeurs une épopée cyclomontagnarde de 360 kilomètres et plus de 10 000 mètres de dénivelé positif dans les Alpes. 

Norseman

Le Norseman, un triathlon de l’extrême à Eidfjorg en Norvège

3,8 kilomètres de natation, 180 kilomètres à vélo, 42,195 kilomètres de course à pied. En termes de distances, le Norseman est un Ironman comme un autre. Mais la comparaison s’arrête là. Tu vas vite comprendre pourquoi ce triathlon est considéré comme l’un des plus difficiles au monde.

🏔️ Distances, dénivelé du parcours 

Le Norseman est l’une des épreuves de l’Xtri World Tour. Ces compétitions de triathlon de l’extrême incluent des parties de natation dans le froid ou la nuit, un dénivelé important et une altitude élevée sur les sections de cyclisme et de course à pied. 

Le départ du Norseman est donné à 5 heures du matin depuis un ferry au large d’Eidfjord en Norvège. L’arrivée est située au sommet du Mont Gaustatoppen, qui culmine à 1 800 mètres. 

Le parcours comprend 5 000 mètres de dénivelé positif : 3 360 mètres sur la partie à vélo et 1 700 mètres sur la partie finale du marathon. Il faut souvent composer avec une météo capricieuse. On l’a compris, le terrain de jeu et les conditions ne sont pas propices aux chronos. Les records de l’épreuve, 9 heures 23 chez les hommes et 11 heures chez les femmes, sont très éloignés des records du monde établis sur Ironman — respectivement 7 heures 21 et 8 heures 24. 

💎 Le Norseman, le Graal des triathlètes ?

“En France, il y a deux courses majeures : les championnats du monde à Kona et le Norseman, pour l’aspect aventure et le côté extrême. Mais il y a des triathlons beaucoup plus durs qui existent à travers le monde. Kona qui symbolise l’excellence et le dépassement de soi.”

Tristan

🤩 Sa découverte du Norseman en 2023 : “de très loin la course la plus belle que j’ai jamais réalisée”

Tristan a découvert le Norseman en août 2023 quand il a fait l’assistance d’un autre triathlète français, Richard (BeIron sur YouTube) :

“Ce qui m’a marqué en premier, c’est la beauté de la course, de très loin la course la plus belle que j’ai jamais réalisée. Il y a l’aspect aventure d’équipe. Et les conditions climatiques qui n’étaient pas cadeaux cette année-là."

👉 La montée vers le Mont Gaustatoppen avait été fermée en raison des mauvaises conditions.

"Est-ce que ça m’a donné envie d’y aller ? La phrase que j’avais dite, c’était que j’étais très content de ne pas y être, de ne pas devoir m’entraîner autant et être autant éprouvé le jour J… mais qu’il faudrait que je le fasse un jour, pour limiter mon embourgeoisement !” 

🧐 Sa préparation pour le Norseman : “Aucun doute sur ma capacité à finir”

Trois mois de préparation spécifique, avec un volume relativement modéré pour une distance Ironman, et surtout des expériences partagées avec d’autres athlètes. Voilà à quoi a rassemblé la préparation de Tristan. Il nous en dit plus. 

“Déjà les volumes d’entraînement n’avaient rien à voir avec mes préparations précédentes. En moyenne, sur les trois derniers mois de préparation, je dois être à une dizaine d’heures par semaine avec une plus grosse semaine à 16 heures contre 28 heures pour préparer un Ironman.

Avant, j’avais préparé un swimrun, ce qui m’a obligé à pas mal nager et courir. Il restait principalement le vélo. J’ai enchaîné plusieurs longues sorties. Surtout, j’ai pris le virage d’essayer que la prépa soit la plus mémorable possible, dans le sens qui me laissera des souvenirs le plus longtemps possible.

À la fin de ma prépa, j’avais un doute sur la performance que je pouvais sortir mais aucun sur ma capacité à finir et à être dans les 160 premier(e)s.” 

Norseman

🔦 Le volet équipement/matériel

D’un point de vue matériel, c’est sans commune mesure avec ce que j’ai pu emmener sur un Ironman classique. Finalement, sur un triathlon c’est assez simple. À vélo, c’est un casque, des chaussures, un vélo, de la nutrition. Là, il faut avoir une lampe devant, une lampe derrière, un pantalon imperméable… la liste s’allonge !”

🤤 L’objectif des athlètes du Norseman : La quête du t-shirt noir

Il y a une autre particularité au Norseman. Parmi les 250 concurrent(e)s, seuls les 160 premier(e)s arrivé(e)s en bas du Mont Gaustatoppen ont le droit de réaliser l’ultime ascension pour atteindre le sommet. Ils reçoivent alors le fameux tee-shirt noir de finisher. Les autres sont redirigé(e)s vers un parcours secondaire et reçoivent un tee-shirt blanc. Cette année, en raison de la dégradation des conditions météo, l’accès au sommet a été fermé après le passage du 123ème coureur. 

“Ce n’est pas un manque d’humilité mais je savais que j’aurais le tee-shirt noir. J’ai confiance dans mes compétences. Comme c’est un tirage au sort, le public qui est sur un Norseman est représentatif d’un triathlon classique. À partir du moment où on termine dans le premier tiers d’un Ironman, il n’y a aucune raison qu’on ne fasse pas la même chose au Norseman. Avec l’assistance, je savais que j’allais finir.

Le message c’était plutôt : Je viens pour être confronté à moi-même. J’ai les armes pour m’en sortir, je le sais, maintenant il faut que je me le prouve. J’aime beaucoup la phrase “l’entraînement demande de la discipline, la course demande du courage.” Là, elle prend tout son sens.” 

Tristan

Norseman

Tristan raconte son Norseman 2025

Tristan nous raconte le déroulement de son Norseman. Une édition qui a commencé par une petite rallonge de quelques centaines de mètres en raison de la brume apparue sur le lac, qui a obligé le bateau à s’éloigner de la ligne de départ. Les triathlètes se sont élancés à 5 heures du matin un peu plus loin que prévu.

🚢 Le départ : “un décor très particulier”

“C’est sûr que le réveil à 2 heures du mat’ fait mal, mais c’est cool de partir de nuit. L’eau n’était pas trop fraîche, autour de 15 degrés. Ça s'est rafraîchi ensuite en arrivant vers l’embouchure. On m’avait conseillé de m’arrêter pendant la natation pour profiter du Fjord. Je ne l’ai pas fait mais comme je respire vers la droite, je voyais la berge. J’ai pu voir le soleil se lever et illuminer le Fjord. C’est très particulier comme décor.” 

🏊‍♂️ La partie natation : “c’est vachement bien payé !”

“C’est toujours la plus difficile, parce que j’ai tendance à m’ennuyer un peu. C’est éprouvant nerveusement parce que c’est très répétitif. Ce n’est jamais une partie de plaisir. C’est là qu’on voit que l’expérience joue parce qu’en ayant nagé entre une et deux fois par semaine, c’est vachement bien payé. J’ai pas mal profité de l’aspiration sur la première moitié de la natation. Je me suis économisé.” 

🚵‍♂️ La partie vélo : “pas de bonnes sensations”

“Il a fait plus de 20 degrés. À un moment, j’ai même eu trop chaud ! On va au Norseman pour éprouver des conditions dantesques. Pendant toute l’année, il n’y a pas une sortie longue de plus de 6 heures où je n’ai pas pris la flotte, sauf à Nice. Et le jour J, il n’y a pas une goutte.

Je me retrouve à devoir changer de casque au milieu de la course parce que j’ai trop chaud avec mon casque aéro (...) À vélo, je sentais que ça n’allait pas fort. Je n’ai vraiment pas eu des bonnes sensations. Cela aurait été mon premier Ironman, j’aurais paniqué mais là je savais que ça allait revenir.” 

🏃🏻 La première partie du marathon, dans la Zombie Hill jusqu’au pied du Gaustatoppen : “les 25 premiers km à l’allure attendue”

“Sur la partie plate pendant les 25 premiers kilomètres, ça se passe bien. Et après, quand on commence l’ascension, la température chute drastiquement. Tu passes de 15 à 5 degrés au sommet. Les quatre derniers kilomètres, tu mets une heure et quart, donc cela fait une bonne dernière partie dans le froid. C’est là aussi que l’expérience joue. Je finis le vélo nerveusement très entamé, mais je sais que la course à pied c’est un autre sport. Tu passes sur une autre phase.

Les 25 premiers kilomètres sont bien menés, à l’allure attendue. J’ai dû doubler six ou sept personnes sur cette partie. 20 minutes après moi, ils ferment le passage au Mont Gaustatoppen. Je serais arrivé 20 minutes après, je n’aurais pas pu monter.” 

Norseman

🏔️ L’ascension finale : “seuls les extraterrestres courent”

“J’ai pris la stratégie de tout marcher pendant l’ascension du Gaustatoppen. Les 17 derniers kilomètres, j’ai dû mettre 3 heures. A posteriori, des méthodes de marche rapide ou de marche athlétique auraient pu me permettre de gratter une petite demi-heure.

"Sur les derniers kilomètres, il n’y a vraiment que les extraterrestres tout devant qui courent."

Tristan

Quand tu commences à marcher longtemps sur le bitume, tes chevilles commencent à se verrouiller dans la position et c’est très compliqué de recommencer à courir. Il y a un bon 2-3 kilomètres à plat à la fin, impossible de les courir ! À la fin, je suis éprouvé et très content de ce qui s’est passé.” 

Son bilan et la suite

Après avoir vécu la course de l’intérieur, il est temps pour Tristan de dresser le bilan de cette aventure. 

❔ Le Norseman, un mythe justifié ?  

“Oui, justifié pour le côté aventure. Maintenant si le but est de faire la course la plus difficile possible, il y a des courses Xtri bien plus difficiles, comme l’Ascend dans les Pyrénées françaises avec 5 000 mètres de dénivelé positif à vélo et 2 500 mètres à pied.

Il y a aussi l’Himalayan, où tu finis à plus de 4 000 mètres d’altitude. Le but, ce n’est pas de faire la course la plus difficile possible mais tu sais que tu vas être challengé(e). Tu y vas aussi pour l’aventure en équipe, les paysages.” 

🔥 Envie de remettre ça sur une distance Ironman ? 

“Non, parce que l'entraînement pour un Ironman est assez exigeant. La natation est l’élément le plus chiant de mon point de vue. Cette expérience m’a montré qu’il faut savoir gérer son ego. Quand tu as l'habitude de faire la course au sens premier du terme, là tu ne fais pas la course. Dans la première montée à vélo, je me fais reprendre 20 places. D’un point de vue ego, ce n’est pas habituel.” 

📅 La suite de son programme sportif 

“J’aime bien quand il y a des années où il se passe des trucs et d’autres où il ne se passe rien. En 2026, il n’y aura pas grand-chose. De l’HYROX mi-avril en double, un 10 kilomètres certainement. En ultra-endurance, le seul truc logique serait de me lancer sur un trail mais je déteste vraiment trop ça ! (Rires).”

HYROX Tristan

On a bien compris à travers le témoignage de Tristan que le Norseman est une course à part dans l’univers du triathlon. Le film inside de son expérience au Norseman 2025 sortira très bientôt sur la chaîne YouTube Ironuman. On t’invite bien sûr à le visionner !

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