Tristan sur HYROX : les coureur(se)s à l’assaut de cette nouvelle discipline

L’HYROX fait une arrivée fracassante en France depuis quelques années, au point d’intriguer notre coach Campus Tristan Pawlak. Alors lorsqu’en avril dernier, la discipline a envahi le célèbre Grand Palais, Tristan s’est laissé tenter. Bien loin de son triathlon habituel, il s’est révélé être un redoutable concurrent. Il passe en effet sous la barre de l’heure, véritable exploit pour une première participation. 

Nous avons recueilli ses impressions après l’épreuve, mais aussi ses conseils pour apprivoiser l’HYROX et, pourquoi pas, en faire un allié dans ta pratique de la course à pied. 

Avant tout un gros niveau en course à pied et en endurance. Déjà parce que la course à pied représente plus de la moitié du temps de l’épreuve. Mais aussi parce qu’un gros développement aérobie va permettre de mieux récupérer des pics d’intensité présents au cours de l’épreuve. 

Il faut ensuite un bon niveau de force sur le bas du corps — voire très bon en catégorie “pro”. C’est principalement utile pour le sled pull (tirer un traîneau chargé avec une corde), qu’il faut pouvoir bouger, mais aussi dans une moindre mesure pour les fentes qui représentent une charge plutôt légère mais avec un gros volume. 

Ce niveau de force va souvent de paire avec un poids de corps plus lourd qu’un(e) coureur(se) spécialisé(e). Et ça tombe bien car un haut poids de corps aide aussi sur les ERG (rameur et ski). C’est pour ça que les top performers pèsent facilement 80 à 85 kilogrammes chez les hommes.

Au-delà d’être pertinent, c’est une obligation.

Un(e) bon(ne) coureur(se) avec un minimum de force va performer. Un(e) pratiquant(e) de crossfit qui s'entraîne sur les ateliers mais qui ne court pas ne va pas performer.

Il n’y a aucune contre-indication si c’est fait intelligemment. Si tu fais une préparation longue pour ta course, mais que tu aimes les sports de force ou pratique régulièrement de la préparation physique, tu peux avoir envie de tenter l’aventure. Cela peut te permettre de garder un niveau de motivation élevé en cours de prépa et c’est tant mieux ! 

D’autre part, si l’HYROX sert de prétexte à un(e) coureur(se) pour commencer les sports de force : tant mieux aussi.

Enfin, si l’HYROX est un bon objectif pour partager ta passion du sport avec des ami(e)s ou faire ça en duo là où ces ami(e)s n’auraient pas accepté un challenge course à pied, encore une fois : tant mieux ! 

⚠️ En revanche si c’est pour faire huit HYROX pendant ta prépa, au détriment de la progression à pied, c’est plus compliqué. Le running nécessite de ne pas enchaîner les courses à fond. L’HYROX est au contraire une discipline à haute intensité. Si tu donnes tout à de multiples reprises au cours de ta prépa course, tu vas te griller. Si la course est ton objectif principal, c’est dommage.

Ils/elles ont un avantage : la course à pied. 

Concrètement, je conseille de partir sur une prépa semi-marathon. De là, tu pourras implémenter progressivement le renforcement musculaire dans ta routine. 

Privilégie la fraîcheur sur les séances de renforcement dans un premier temps puisque c’est sûrement ton point faible. Force donc un peu moins sur les fractionnés en course.  

Une fois que tu as développé un bon niveau de force, c’est l’heure de te lancer dans une prépa spécifique ressemblant à une préparation semi, que tu connais très certainement par cœur ! 

Tu l'auras compris : l'HYROX fait des émules bien au-delà du milieu du fitness et du crossfit. Les coureur(se)s peuvent pleinement sortir leur épingle du jeu et performer sur cette nouvelle discipline. Tristan en est le parfait exemple. Et si le/la prochain(e), c'était toi ? 🔥