expériences

Grégory

41 ansMarathon de la Loire5 min de lecture

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Si vous n'avez qu'une minute

La préparation s'est très bien passée, quelques semaines très faciles et d'autres assez hard. Je pense que la prépa Campus m'a aidé à progresser plus sereinement sur 18 semaines au lieu de brutalement sur 12 semaines. Je n'ai eu aucune blessure.

1ère partie de course largement dans le rythme de 04:45/km prévu. A cause de la chaleur, c'était la 1ère fois que je constatais autant d'abandons si tôt et de malaises sur une course. Pour ma part, à partir du 24ème, début des courbatures alors qu'habituellement elles apparaissent vers le 32ème.

35ème km, les courbatures et la chaleur m'empêchent à nouveau de tenir, je remarche, m'hydrate encore plus. Malgré ma propre condition physique, j'encourage les autres coureurs depuis le 21ème km, car je vois bien que tout le monde est en souffrance, parfois incomparablement pire que moi.

Dernier virage à gauche, s'ouvre à moi la dernière ligne droite, dernier kilomètre, j'encourage les autres coureurs, comme tout au long de la course, et je remets un coup de rein... on a tous signé pour ça, en chier, on est seul mais à la fois tous ensemble dans cette belle course, depuis 42,2 km, avec chacun ses ambitions, son défi.

L'analyse du coach

L'état d'esprit est top

Bravo Grégory pour ton état d'esprit sur cette course. La chaleur peut clairement être l'ennemi du coureur sur une course, et malgré ça tu as réussi à donner de l'énergie aux autres coureurs autour de toi. On a besoin de plus de personnes comme toi sur les courses, bravo !

Nicolas

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L'expérience complète

Comment s'est déroulée ta préparation ?

La préparation s'est très bien passée, quelques semaines très faciles et d'autres assez hard mais j'ai toujours été au bout des séances sans faillir ni blessure. Oui, je me sentais largement au niveau pour le jour J.

Quel était ton objectif sur cette course ?

Je voulais faire 1:18:30 sur 20km environ, et ça me servait aussi de début de préparation pour mon premier marathon (Paris 2023) juste avant mes 40 ans 🙂

Alors le jour-J, comment ça s'est passé ?

1ère partie de course largement dans le rythme de 04:45/km prévu. La couverture nuageuse nous a bien protégés jusqu'au 18ème mais dès l'apparition du soleil, j'ai senti une chaleur écrasante arriver d'un coup.

Malgré une alternance tous les 2,5 km entre ma boisson énergétique/iso/electro et les 50 cl d'eau des ravitos, complété des épongements tous les 5 km, la chaleur a eu raison de moi et de nombreux coureurs... C'était la 1ère fois que je constatais autant d'abandons si tôt et de malaises sur une course.

Pour ma part, à partir du 24ème, début des courbatures alors qu'habituellement elles apparaissent vers le 32ème. J'ai tenu mon allure jusqu'au 28ème en redescendant à 05:00/km jusqu'au 30ème. J'ai marché à ce ravito pour aider mon corps à récupérer un peu plus puis je suis reparti à une allure plus faible pour tenter mon 2nd objectif, finir en 3h30.

Malheureusement, je savais que ça serait dur, nouvelle marche vers le 32ème jusqu'à ce que les meneurs d'allure du 3h30 me rattrapent. Je cours alors avec eux en me disant que je vais essayer d'aller au bout.

35ème km, les courbatures et la chaleur m'empêchent à nouveau de tenir, je remarche, m'hydrate encore plus, absorbe un gel Coup de Fouet et un morceau de barre. Je repars mais pas à l'allure. A partir de là, c'est Finisher qu'il faut viser et gérer sa fin de course pour éviter crampes et blessures, sous-entendu un arrêt définitif.

Malgré ma propre condition physique, j'encourage les autres coureurs depuis le 21ème km, car je vois bien que tout le monde est en souffrance, parfois incomparablement pire que moi. Le moindre faux plat, montant ou descendant, les muscles souffrent mais je m'accroche, en appréciant des choses simples de la fin de parcours. Comme tout au long du parcours, les locaux sont là, nous encouragent, et sur la fin, certains nous arrosent la tronche avec leur tuyau d'arrosage depuis leur jardin ! Je les remercie 1 million de fois ! Des brumisateurs ont été ajoutés en dernières minutes par les organisateurs de la course aussi. Au top !

Arrive le 39ème km, je croise mes parents qui me voient "en souffrance" mais bien moins qu'en 2019 (courir 42 km avec une pubalgie et faire un RP). J'avale le dernier gel, ce qui me reste de boisson, le tout me redonne un bon coup de boost, ce qui m'a permis d'écourter les 40 et 41ème km, dans la douleur des courbatures, mais à une allure bien plus rapide que les 10 derniers ! Et je me dis... j'aurais peut-être du faire ça au 35ème ?

Dernier virage à gauche, s'ouvre à moi la dernière ligne droite, dernier kilomètre, j'encourage les autres coureurs, comme tout au long de la course, et je remets un coup de rein... on a tous signé pour ça, en chier, on est seul mais à la fois tous ensemble dans cette belle course, depuis 42,2 km, avec chacun ses ambitions, son défi.

La ligne est franchie, je ne regrette rien, j'ai tout donné, je n'ai pas abandonné malgré l'idée de le faire. Aurais-je pu faire mieux ? Pas sûr. Vue la météo exceptionnelle, avec aucun moyen de se protéger du soleil, je pense que le contrat est bien rempli, quand bien même je n'ai pas atteint mon objectif de 3h20-22. Je signe quand même un record perso à 3h33'48, en ayant marché 4'10.

Globalement, qu'as-tu apprécié dans l'accompagnement de campus.coach ?

Est-ce que la prépa Campus a été une réussite ? Je pense qu'elle m'a aidé à progresser plus sereinement sur 18 semaines au lieu de brutalement sur 12 semaines. Je n'ai eu aucune blessure, juste à gérer les courbatures après les grosses semaines et à bien gérer mes moments de repos. Mon expérience et la connaissance de mon corps, sont aussi un atout pour savoir où sont mes limites et de les repousser. Je pense que c'est l'ensemble qui m'a permis d'aller au bout de ce marathon.

La méthode qui correspond plus à ma philosophie d'un entrainement adapté à soi !