expériences

Antoine

31 ansMarathon de Florence10 minutes de lecture

Dans la vie, on ressent parfois l'envie de se challenger, de sortir de sa zone de confort. C'est précisément ce qui m'a poussé, durant l'été, à valider mon inscription pour ce marathon.

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Si vous n'avez qu'une minute

J'ai 30 ans, j'ai commencé véritablement à courir régulièrement il y a 2-3 ans. Je recherche avant tout du plaisir et pas forcément les chronos.

Un début de mois de septembre quelque peu chargé. En réalité, ces temps morts dans ma préparation m'ont permis de retrouver une certaine sérénité et assiduité une fois de retour sur mes routes d'entrainement. Les semaines qui suivirent se sont mieux déroulées, j'ai donc envisagé la suite avec plus d'espoir.

Le départ est donné, je décide de partir un peu plus prudemment comme je ne me suis pas échauffé. A partir du 17ème, j'ai augmenté un petit peu mon allure et me retrouve, jusqu'au 25è km à une allure proche de 5'55"/km. A ce moment précis, je me dis que je n'ai jamais couru autant de km.

Aux environs du km 28, je commence à sentir une raideur au niveau du mollet. Je décide donc de lever un peu le pied. Entre temps, j'ai aussi l'impression que la gestion de mon ravitaillement me permet de récupérer, ici et là, l'énergie nécessaire pour maintenir une bonne allure.

Nous voilà au 36è km, j'y vais aux sensations et je me retrouve à courir en 5'30/45" durant les 5/6 derniers km. Je passe la ligne en un temps de 4h17 et éprouve alors un sentiment indescriptible de fierté et d'accomplissement personnel. 😁

L'analyse du coach

Une belle course malgré une prépa imparfaite

Je salue plusieurs choses : d'abord tu as eu le juste niveau d'écoute de ton corps, et ensuite tu as eu l'humilité de revoir ton objectif à la baisse compte tenu de la préparation imparfaite que tu as eue. C'est honorable. Un grand bravo pour ne rien avoir lâché sur ce marathon, tes efforts sont couronnés d'un beau succès !

Nicolas

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L'expérience complète

Quelle était ton expérience en course à pied avant de te lancer dans cet objectif ?

Dans la vie, on ressent parfois l'envie de se challenger, de sortir de sa zone de confort. C'est précisément ce qui m'a poussé, durant l'été, à valider mon inscription pour ce marathon. C'est décidé : ce sera l'Italie, et plus exactement Florence. La possibilité de courir assez tard dans l'année, tout en ayant la possibilité de visiter, dans la foulée, cette magnifique ville et enfin, l'organisation apparemment hyper pro m'ont conforté dans ce choix.

Concernant, mon rapport à la course à pied, il est normal. J'ai 30 ans, j'ai commencé véritablement à courir plus régulièrement il y a 2-3 ans. J'ai depuis lors couru 2 fois les 20 km de Bruxelles. Je recherche avant tout du plaisir et pas forcément les chronos. J'ai un sport collectif 🏑 sur le coté auquel j'accorde pour le moment la priorité. 

Comment s'est déroulée ta préparation ?

J'ai débuté ma préparation aux environs du 20 juillet. En mai, je courrais, pour la 2nde fois, les 20 km de Bruxelles lors desquels j'ai fait un temps de 1h42. Après ça, j'ai stoppé la CAP durant un bon mois, voire plus. 😬 Je trainais en effet un petit quelque chose au genou...que j'ai repoussé et encore repoussé. Je me suis dit que ça s'estomperait avec le temps. Mais quand j'ai commencé le plan (avec une courte remise en forme au début), la douleur était encore présente. Une écho aura finalement décelé l'apparition du syndrome de l'essuie-glace (note à moi-même : Antoine, écoute plus ton corps!).

J'ai alors suivi quelques séances de kiné, tout en poursuivant le plan, mais en ménageant quelque peu mon corps. Ceci explique pourquoi j'ai de temps à autre loupé l'une ou l'autre séance. Aussi, cette période coïncidait avec la reprise des entrainements dans mon sport co' et je dois avouer que c'est pas toujours facile de concilier ça avec la CAP. Bref, heureusement, avec le temps, la douleur a fini par s'estomper... Nous étions alors en septembre. J'avoue tout de même avoir beaucoup douté : la douleur reviendrait-elle ? les séances loupées peuvent-elles me porter préjudice ? 🤔

Un début de mois de septembre, quelque peu chargé, puisque j'avais prévu un bike packing de 3-4 jours, puis une randonnée d'une semaine sur le Chemin de Compostelle... En réalité, ces temps morts dans ma préparation m'ont permis de retrouver une certaine sérénité et assiduité une fois de retour sur mes routes d'entrainement. Les semaines qui suivirent se sont mieux déroulées, j'ai donc envisagé la suite avec plus d'espoir. Compte tenu des couacs et autres contre-temps rencontrés au début, ça m'a permis de ne pas m'affoler. ✌️ 

Quel était ton objectif sur cette course ?

Lorsque j'ai indiqué les références de mon dernier 20km sur la plateforme, l'objectif initial était fixé en dessous des 4 heures. J'ai cependant modifié les paramètres me permettant de viser un objectif plus soft soit +/- 4h15. Je ne le regrette pas, je vous explique pourquoi ci-dessous. 

Alors le jour-J, comment ça s'est passé ?

Prépare, planifie, teste... J'avais suivi ces conseils à la lettre afin de ne pas être surpris le jour-j. Je pense notamment au ravito, à la tenue... et à toutes ces choses qui peuvent influencer, même parfois à minima, une course.

A ce niveau, c'est donc relativement apaisé que je me suis présenté sur la ligne de départ. Et en même temps, le stress n'était pas loin : parviendras-tu à atteindre ton objectif ? ton corps va-t-il tenir ? vas-tu subir le mur de plein fouet ? Qu'importe, le départ approche et j'ai très peu de prise, désormais, sur ces choses-là... Le départ est donné, je décide de partir un peu plus prudemment comme je ne me suis pas échauffé. A mes côtés, il y a un gars, déguisé en magicien, qui amuse la galerie.

Je regarde assez souvent ma montre (c'est mon problème, j'ai encore du mal à faire confiance à mon allure), et jusqu'au km 16, mon allure est un chouia moins élevée (soit 6'05"/km) que l'objectif fixé. A partir du 17ème, j'ai augmenté un petit peu mon allure et me retrouve, jusqu'au 25è km à une allure proche de 5'55"/km. A ce moment précis, je me dis que je n'ai jamais couru autant de km. En effet, ma plus longue sortie était de 23 km.

Aux environs du 28 km, je commence à sortir une raideur au niveau du mollet. Je sens que si je cours un peu trop rapidement, je pourrais le payer... Je décide donc de lever un peu le pied et de repasser à du 6'05/10"/km. Entre temps, j'ai aussi l'impression que la gestion de mon ravitaillement me permet de récupérer, ici et là, l'énergie nécessaire pour maintenir une bonne allure. D'ailleurs, je prends le temps de marcher 10-15 secondes aux ravitos, tout en buvant.

Nous voilà au 36è km, j'ai passé la barre des 30 depuis un bon moment et j'appréhende ce mur dont tout le monde parle. Je sais aussi qu'il me reste moins de 10 km avant l'arrivée, les sensations de douleur au mollet se font moins présentes. Je me sens un peu pousser des ailes, et ai de plus en plus de mal à rester à l'allure initialement fixée.

J'y vais aux sensations et je me retrouve à courir en 5'30/45" durant les 5/6 derniers km. Forcément, les douleurs musculaires sont là, mais elles ne m'empêchent pas de courir plus rapidement qu'espéré. L'ambiance finale et les soutiens ont aussi beaucoup aidé. Je passe la ligne en un temps de 4h17 et éprouve alors un sentiment indescriptible de fierté et d'accomplissement personnel. 😁

Qu'as-tu apprécié dans l'accompagnement du Campus ?

J'ai beaucoup apprécié les conseils distillés, ici et là, tout au long du programme de 19 semaines : c'est clair et ça rassure. De la même manière, la progressivité des séances m'a plu. Merci au Campus et à l'équipe pour l'impeccable suivi !

Et la suite pour toi, c'est quoi ?

J'ai bien envie de réitérer l'expérience et d'atteindre, pourquoi pas, un chrono en-dessous des 4h. Mais demain est un autre jour. 😜 Après, comme je vous l'ai dit, je ne cours pas après ça...même si le challenge, quel qu'il soit, permet de se surpasser. C'est ce que je retiens de cette expérience. Il y a quelques années, je n'aurais jamais pensé pouvoir faire un marathon. Aujourd'hui, j'y suis. C'est bête, mais j'ai un sourire en disant ça. 🙃