expériences

Jean-Philippe

28 ans25km Nocturne du Béout13 minutes de lecture

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Si vous n'avez qu'une minute

Ancien rugbyman (28ans) je me suis mis à la CAP en janvier 2020 juste avant covid. 2022 fut pour moi la découverte du trail et de campus 😊

Le mois de janvier se déroula au top, la forme revient petit à petit, les séances s’enchainent et le moral est là. Au début le facteur limitant est cardio, mais à force on se transforme musculairement, bref le plan fait son effet ! En plus du plan j’arrive à mettre en place des séances de renforcement, une routine de mobilité et d’étirement ainsi que le plan de nutrition avec l’aide de ma nutritionniste.

Voilà le jour j, je me lève et je me sens un peu fiévreux et enrhumé. Ça n’annonce rien de bon.

0-5km : Très mauvaises sensations, très chaud, je tombe dans un faux rythme, le cardio s’emballe à 170bpm.

5-16km : Le compétiteur reprend le dessus, j’arrive dans une portion un peu plus roulante et là je décide d’accélérer. Ce n’est pas non plus la grande forme mais je me fais plaisir.

16 -19km : Je prends un Haribo plaisir et je me lance dans la montée. Je la connais car je l’ai faite en reco 2 semaines avant. Je lisse bien mon effort mais ça commence à piquer aux jambes. Je passe au sommet du Béout, et je me lance dans la descente très technique, je n’avance pas comme je veux car bloqué par les personnes devant moi et impossible de doubler.

19-25km : Vient la dernière montée et d’un coup plus de son plus d’image 💥🍿 J’ai plus d’énergie. Je suis dans le dur et je me pose 10000 questions.

Je finis en 3h16 à la 64ème place.

L'analyse du coach

Un trail avec un état grippal 😮

Du courage, il t'en a fallu pour arriver au bout de cette course en étant malade ! Un grand bravo, tu n'as rien lâché. On te souhaite de meilleures sensations sur tes prochains objectifs en trail. Sans grippe, ce sera déjà plus facile !

Nicolas

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L'expérience complète

Quelle était ton expérience en course à pied avant de te lancer dans cet objectif ?

Ancien rugbyman (28ans) je me suis mis à la CAP en janvier 2020 juste avant covid. Attiré au départ par l’asphalte j’ai orienté ma pratique sur 10km et semi en 2020 et 2021. Je  commençais à avoir une certaine lassitude du bitume et la montagne en fond de mes runs me faisait de l’œil.

2022 fut pour moi la découverte du trail et de campus en fin d’année 😊 L’année 2022 s’est décomposée en 2 temps : janvier à juillet orienté trail, août à novembre orienté route.

Durant cette année 2022 j’ai du jongler avec les blessures (élongation adducteur, entorse de cheville et une tendinopathie du tendon d'achille) et la découverte d’une nouvelle discipline. En terme d’augmentation de la performance ce ne fut pas une année très reluisante mais par contre une gros apprentissage sur soi (gestion blessure, comprendre ses conneries, analyser ses performances) et une belle remise en question.

On en vient mi-novembre 2022 et le semi Lourdes - Tarbes bouclé en 1h30’36 avec une belle gestion de course. Ayant galéré avec les blessures durant cette année j’ai décidé de soigner correctement l’ensemble des bobos pour cette fin d’année 2022. Du coup coupure total 2 semaines, ostéo, kiné intensif et reprises progressive à l’aide de campus.

Et voilà en 2023 tout frais et plein d’envie.

Comment s'est déroulée ta préparation ?

En phase de reprise depuis décembre, la première question a été que faire comme plan avant le plan trail de début mars. J’avais environ 2 mois devant moi et après réflexion, je me suis parti sur un plan VMA de 8 semaines. La course allait arriver en S7 donc top pour valider le boulot. Le mois de janvier se déroula au top, la forme revient petit à petit, les séances s’enchainent et le moral est la. Au début le facteur limitant est cardio mais à force elle se transforme musculairement, bref le plan fait son effet 😊.

En plus du plan j’arrive à mettre en place des séances de renforcement, une routine de mobilité et d’étirement ainsi que le plan de nutrition avec l’aide de ma nutritionniste. Tout va pour le mieux 😀.

Mais évidement un plan ne se déroule jamais sans accro. Fin janvier première alerte au niveau du dos, une de mes faiblesses. Ce n’est pas la première fois que ça arrive donc je ne m’inquiète pas. J’accentue le travail de mobilité sur cette partie-là. La douleur ne part pas mais je peux quand même enchainer les séances et les jambes sont là.

Vient ensuite le 10 février (une semaine avant la course) plus mal au dos cependant une gêne apparait au niveau de l’ischio mais je peux finir ma séance. Le lendemain la gêne est derrière le genou mais ne m’empêche pas de courir (elle disparait à chaud). Le surlendemain la gêne s’est décalée au mollet mais cette fois c’est une bonne douleur. Là je me dit ça pue pour la semaine prochaine…. J’appelle mon ostéo le lundi pour avoir une séance d’urgence mais il est overbooké. Du coup en analysant la douleur et l’aide de la communauté on est sur un syndrome type sciatique donc je mets en place un protocole maison (massage, mobilité dos, électrostimulation). Ça fait son effet car la douleur s’atténue 🙏.

Quel était ton objectif sur cette course ?

21km-1000d+ en duo avec mon ami Christian (nous avons a peu près le même niveau). Le principe est de réaliser l’intégralité de la course ensemble, super principe de partage dans l’effort, d’entraide et quelques belle enguelades pour les couples 😅.

Aucun objectif de temps, de place, juste se faire plaisir et passer un bon avec mon ami. Cette course me permettra de faire un état lieux de ma forme de ce début de saison, de voir les lacunes, de tester la nutrition et les nouvelles chaussures.  

Alors le jour-J, comment ça s'est passé ?

Voilà le jour j, je me lève et je me sens un peu fiévreux et enrhumé. Ça n’annonce rien de bon. 10h Christian m’appelle et me dit qu’il est out, 40°C 🌡️ au lit,  il a la grippe 😪 Du coup plus de partenaire de course, je partage l’info que je recherche une personne et je contacte les organisateurs pour savoir comment ça se passe dans ce cas. Ils me répondent que je peux faire la course tout seul.

Début d’après-midi toujours patraque mais je prends la décision de faire la course, j’avais besoin de savoir où j’en étais. Du coup je prépare mes affaires, côté matos je décide de partir sans bâton vu le profil de la course et je vais pouvoir tester mes nouvelles  chaussures de trail (Salomon ultra gilde 2). Je fais attention à bien m’hydrater et alimenter tout le long de l’après-midi. 15h45 je file direction Omex (40min de chez moi).

Arrivé à 16h30, 1h30 avant le début des hostilités, je vais chercher mon dossard, discute avec mon ami guigui qui fait parti de l’orga, prépare mon matériel et me fait 10min d’échauffement très light. Je me dirige à la ligne de départ et arrivé 5-10min avant. Il y a du monde une centaine équipes, l’ambiance est top. Les deux courses sont pleines (tous les dossards ont trouvé preneur). Vu mon état de la journée je décide d’être conservateur et du coup je me mets en fond de peloton. Me voilà prêt à en découdre.

0-5km : Très mauvaises sensations, très chaud, je tombe dans un faux rythme, le cardio s’emballe à 170bpm et je végète dans la dernière partie du peloton. Je me demande si j’ai bien fait de venir vu mon état. Cela dure 30 min. Là, Casper 👻 me fout un coup de pied au cul et me dit tu es venu ici c’est pour te tester alors accélère et si tu exploses ce n’est pas grave.

5-16.5km : Le compétiteur reprend le dessus, j’arrive dans une portion un peu plus roulante et là je décide d’accélérer... Les jambes répondent un peu, le cardio descend et se stabilise. J’essaye d’envoyer un peu dans les descentes pour travailler la technique et je prends enfin du plaisir. Ce n’est pas non plus la grande forme mais je me fais plaisir. Je fais attention à suivre mon plan de nutrition à la lettre. J’ai l’impression de bouffer tout le temps. Les kilomètres défilent ainsi que les gels, noix de cajou, pompote, barre. Pas besoin de s’arrêter aux 2 premiers ravitos. Je remonte au classement et je sais que je grapille du temps sur un gros groupe (15 équipes) que j’aperçois au loin. J’en suis à 1h52 de course, 59eme pour 16.5 5km et 500d+ et 550d-. La 40ème place passe en 1h43 soit 9min avant moi.

16.5 -19.5km : 3eme ravito, je prends le temps de bien m’alimenter, de souffler un peu car je sais que dans les prochains kilomètres ça va grimper. Je prends un Haribo plaisir et je me lance dans la montée. Je la connais car je l’ai faite en reco 2 semaines avant. Je lisse bien mon effort mais ça commence à piquer aux jambes. Je passe au sommet du Béout en 2h13 au 18.5km et j’ai grapillé une place (58). Je sens que le gros groupe n’est pas très loin en distance (maudit effet visuel en montée) mais en temps oui. Je me sens un peu fatigué, le moral est là donc ça va. Il reste 6km avec 250d+ et 450 de d-. Je me lance dans la descente très technique, je n’avance pas comme je veux car bloqué par les personnes devant moi et impossible de doubler. A force de retenir je sens les quadri chauffer mais je m’accroche.

19.5km-24km : Vient la dernière montée et d’un coup plus de son plus d’image 💥🍿 J’ai plus d’énergie. Alors je m’accroche, j’essaye de prendre un gel, m’hydrate, mais rien n’y fait. Je suis dans le dur et je me pose 10000 questions. Que se passa ? La pente se lève, les jambes sont lourdes, le dos me tire d’un coup, j’avance plus qu’avec la tête. Mon ami Casper me soutient, les gens remontent par l’arrière et m’encouragent mais moralement c’est dur. J’arrive en haut, il reste 3km 250 d- et un faux plat montant. Impossible de relancer, ce fut un long chemin de croix jusqu’à la fin ✝️☠️

Je finis en 3h16 à la 64ème place et en ordre d’idée le 40ème finit en 3h01. Je suis rincé je n’ai pas trop mal aux jambes bizarrement, en revanche le dos en compote et très froid. Direction la voiture pour se réchauffer, se changer avant d’aller au banquet 🍴😊.

Et la suite pour toi, c'est quoi ?

1 avril : Trail vallée des gaves : 21km - 1200d+

Mi juin :  Patou trail : 42 Km – 3300 m D+ en relais (ma partie 23.5km – 2000d+)

Fin août : GRP Néouvielle 44km-2400d+ OBJECTIF


Septembre à Novembre 2023 : de la route avec un 10km voire un semi (à définir)