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Érik Clavery : “Se préserver physiquement et mentalement pour pouvoir durer”

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22 min de lecture

Sommaire

Qui est Érik Clavery ?

💪 Un ancien triathlète devenu champion du monde de trail 

🏆 Quel est son palmarès en trail ? Quels sont ses principaux records ?

La méthode d’entraînement d’Érik Clavery

🚴‍♂️ Peu de course à pied, beaucoup de vélo

🗣️ Son conseil numéro 1 aux traileur(se)s

L’approche mentale des compétitions, des défis : Érik Clavery le coach mental et conférencier 

Un ultra-runner passionné d’aventures hors-normes 

🤩 Ses records sur le GR® 10 dans les Pyrénées et le GR® 34 en Bretagne

🌍 Les prochains défis d'Érik Clavery : la Via Alpina et le Pacific Crest Trail

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Le 19 mai 2025, Érik Clavery a établi le nouveau record du GR® 34 en Bretagne : un peu moins de 19 jours pour parcourir plus de 2 000 kilomètres. Un nouvel exploit au palmarès de ce spécialiste de l’ultra-endurance. Personnage affable, il s’est longuement confié à Campus, distillant au passage quelques précieux conseils.  

Qui est Érik Clavery ?

Érik Clavery est né à Coutances, en Normandie. Il a touché à de nombreux sports — athlétisme, tennis, cyclisme, duathlon et triathlon — avant d’arriver au trail-running à l’âge de 28 ans et de performer dans cette discipline. Il nous raconte combien le sport a été un moyen d’expression dans sa jeunesse et un fil rouge jusqu’à aujourd’hui. 

💪 Un ancien triathlète devenu champion du monde de trail 

➡️ À quel point le sport a-t-il été important dans ta vie depuis ta plus tendre enfance jusqu’à maintenant ? 

“Il a été fondamental depuis tout petit. Mes parents étaient profs de sport. Ils faisaient des compétitions, alors j’ai été baigné dans cet environnement. J’étais assez introverti étant petit. La course à pied a vraiment été mon oxygène, là où je me sentais bien. Cela m’a accompagné tout au long de ma vie et cela m’a permis de me développer et de m’épanouir.”

➡️ Avais-tu un fort esprit compétiteur étant jeune ? 

“Pas forcément. Mon frère aîné avait plus cet esprit compétiteur que moi. Il gagnait des courses. Je n’ai jamais été à son niveau quand on était jeune. Quand j’ai fait du tennis, je n’avais pas cet esprit compétiteur sur un terrain.

"Me battre contre quelqu’un, ce n’est pas quelque chose qui m’aidait à me transcender. Je m’exprimais mieux dans un combat contre moi-même."

Le sport, c’était plus un épanouissement pour moi au début. Ensuite, j’ai fait quelques résultats (en trail). Par la suite, mon entraîneur Pascal Balducci m’a permis d’acquérir mon plein potentiel, de prendre confiance en moi et d’aller chercher encore mieux”

➡️ Avant de venir au trail, tu es passé par le biathlon et le triathlon. Que t’ont apporté ces sports ?

“Je me souviens qu’un journaliste m’avait défini comme un stakhanoviste de l’entraînement. Pourtant, je n’avais pas l’impression de m’entraîner tant que cela. En triathlon, je faisais entre 15 et 18 heures d’entraînement par semaine. Cette envie de m’entraîner en natation, vélo et course à pied m’a été très bénéfique par la suite. Encore aujourd’hui, je suis convaincu que les sports croisés apportent énormément dans le développement de soi-même. Ça m'a beaucoup apporté pour le trail. J’ai arrêté le triathlon parce que la natation était un peu mon fardeau. J’ai atteint mon objectif en faisant moins de 9 heures sur Ironman (à Roth en 2008, 300ème après la natation, 39ème au final).”  

Érik Clavery

🏆 Quel est son palmarès en trail ? Quels sont ses principaux records ?

En 2008, Érik Clavery passe du triathlon au trail-running. Après une seule année de pratique, il finit 4ème du Grand Raid de la Réunion en 2009 puis 5ème du Grand Raid des Templiers en 2010. En 2011, il devient champion du monde de trail dans le Parc National du Connemara, en Irlande, à la fois en individuel et par équipe, avec ses compères Patrick Bringer et Thierry Breuil. La même année, il remporte la SaintéLyon, puis s’impose à l’Eco-Trail de Paris en 2012. 

Sur sa carte de visite, on trouve également une 3ème place au marathon des Sables en 2017, une 6ème place et une 8ème place à l’UTMB (en 2015 et 2018) ou encore deux Top 20 à la Western States 100-Mile en 2017 et 2018. Érik Clavery a également brillé en ultra-distance sur route : 4ème au championnat du monde de 24 heures à Albi en 2019 avec un record de France à la clé : 272,217 kilomètres. Le record tient toujours. En 2021, il devient vice-champion de France du 100 kilomètres en 6 heure et 57 minutes . Un vrai touche-à-tout !

➡️ Comment décrirais-tu le traileur Erik Clavery, son profil et les qualités fortes qui lui ont permis de s’illustrer à haut niveau ? 

“Le triathlon m’a permis de développer des aptitudes physiques mais aussi de grosses aptitudes mentales, surtout sur Ironman. La tête, le mental. C’est quelque chose qui m’a toujours passionné. En Ironman, j’ai appris à séquencer ma course. Cela m’a beaucoup apporté en trail : je me focalise sur l’instant présent. Pascal (Balducci) m’a beaucoup apporté. Avant de le rencontrer, je manquais beaucoup de confiance en moi. Je n’avais jamais remporté une course de niveau national avant mon titre de champion du monde. Je faisais toujours deuxième ou troisième mais jamais je n’avais gagné. Je me limitais parce que je ne croyais pas assez moi. Grâce à Pascal, j’ai cassé un mur. J’ai remporté le championnat du monde puis j’ai enchaîné pas mal de victoires.” 

➡️ Y a-t-il eu un moment charnière qui a changé ta pratique/ta vision de la course ?

➡️ Tu t’es illustré sur une grande variété de formats en trail. C’est beaucoup plus rare aujourd’hui dans le monde du trail

“En dix ans, le trail a beaucoup évolué et encore plus ces cinq dernières années. Cela s’est beaucoup densifié.

"Le trail se spécialise beaucoup. Il y a dix ou quinze ans, c’était différent."

Je pense que j’ai cette particularité d'avoir une gamme de performances dans différentes disciplines assez rare. J’ai performé sur trail, sur ultra-trail, sur des courses à étapes comme le marathon des Sables, mais aussi sur 100 kilomètres, sur 24 heures et maintenant sur le trail aventure. J’ai un éventail très large. Pourquoi ? Je l’explique par ma passion du trail et de la course à pied en général. C’est mon carburant.”

➡️ Quel est l’accomplissement dont tu es le plus fier dans ton parcours de traileur ? Et de sportif ?

La méthode d’entraînement d’Érik Clavery

Érik Clavery a prouvé qu’il était possible de terminer deux fois dans le Top 10 de l’UTMB en s’entraînant dans une région toute plate. Il nous décrit sa méthode.   

🚴‍♂️ Peu de course à pied, beaucoup de vélo

➡️ “Courir moins pour courir mieux et plus longtemps”. C’est la philosophie d’entraînement que tu as adoptée, avec un gros focus sur le vélo. Cela a été un point fondamental dans ta réussite ?  

“Oui, cela vient du triathlon. Dans ma préparation trail ou course à pied, le vélo représente la moitié de mon entraînement. Par exemple, quand je bats le record de France des 24 heures en 2019, je suis autour de 75-80 kilomètres de course à pied par semaine et entre 300 et 400 kilomètres de vélo. Les cinq autres membres de l'équipe de France étaient tous à plus de 200 bornes de course à pied par semaine. Le deuxième de l'équipe de France termine à plus de 16 kilomètres derrière moi.

"Quand je fais 4ème à la Diagonale des Fous, 6ème et 8ème à l’UTMB, mes sorties longues en course à pied font 2 heures 30 maximum."

Je n’habite pas en montagne donc faire 6 à 8 heures de course à pied dans mon pays qui est plat comme une crêpe, tu finis complètement ruiné au niveau du mental. Je compense avec beaucoup de vélo. Je pouvais faire 3 heures à vélo enchaîné avec 1 heure de course à pied. Au maximum, je faisais deux séjours de 4 jours en montagne et il y avait 3 ou 4 courses de préparation pour développer la partie spécifique.”

Érik Clavery

➡️ À quoi ressemblent tes entraînements à vélo ?

“Je ne fais pas de séance par contre j’ai conservé le mode triathlète des années 2000-2010. Le triathlon c’était tout à droite et on bourrine à fond (rires). Quand je fais du vélo, c’est purement de l’endurance de force. Cela m’a permis d’être pratiquement au niveau des meilleurs dans les montées. En 2012, je fais 6ème de la Transvulcania, Kilian (Jornet) fait 3ème. Il y avait un sacré niveau cette année-là. François d’Haene doit faire 4ème ou 5ème. J’ai fait la moitié de la montée avec Kilian. Je n’avais pas à rougir.

👉 Pourquoi ? Parce que le vélo compense le manque de dénivelé chez moi. Ma problématique c’était les descentes, le côté excentrique et l’aisance, l’appréhension. Là, c’est important d’aller en montagne.”

➡️ As-tu toujours cherché à entretenir tes qualités de vitesse en course à pied, même pour faire de l’ultra-endurance ?

“C’est indispensable. Maintenant qu’il n’y a plus Pascal (décédé d’un cancer en septembre 2023), j’ai plus de difficultés à me rentrer dedans. Mais avant oui, j’en faisais toujours. J’ai toujours fait des cross l’hiver quand je faisais de l’ultra-trail. Ces courses objectifs permettent de te motiver à l’entraînement et de faire des séances spécifiques. Ensuite, plus on a un VO2 Max élevé, plus on réhausse tous ses curseurs, plus on est performant en ultra. ” 

🗣️ Son conseil numéro 1 aux traileur(se)s

➡️ Quel est le premier conseil que tu donnerais à un(e) traileur(se) qui souhaite se lancer sur les longues distances ?

“Préserve-toi ! Le trail, c’est hyper addictif. On peut le pratiquer n’importe où. On est bien dans la nature. Les courses sont sympas, il y a une bonne ambiance, on découvre des coins donc on aurait envie d’en faire tous les week-ends. Le problème, c’est qu’on n’a jamais envie de s’arrêter. Il faut être raisonnable.

"Quand on fait de l’ultra-trail, on a besoin de jouer sur d’autres facteurs plus mentaux. Il faut se préserver pour éviter de se casser physiquement et d’autre part d’être écœuré et d’avoir un ras-le-bol au bout de deux ans parce qu’on n’en peut plus."

Parfois, à vouloir en faire trop, on devient moins performant. Donc je lui dirais de faire les choses avec cohérence, sans surentraînement, sans surcompétition. Se préserver physiquement et mentalement pour pouvoir durer plus longtemps et prendre plus de plaisir.”

Érik Clavery

L’approche mentale des compétitions, des défis : Érik Clavery le coach mental et conférencier 

Érik Clavery a développé de fortes aptitudes mentales au fil de sa carrière, jusqu’à se reconvertir dans le métier de coach mental. Il donne également des conférences autour de cette thématique. 

➡️ L’importance du mental est encore sous-estimée. D’après toi, quelles sont les aptitudes à développer pour progresser à ce niveau ?

“Le mental m’a vraiment impacté quand j’ai fait mon premier Ironman à Hawaï en 2004. Des choses m’ont vraiment percuté mentalement. Je me suis dit qu’il y avait beaucoup à gagner, notamment en termes de croyances. C’est quelque chose qui m’a suivi. J’ai fait un burn-out professionnel en 2017. Je me suis reconverti dans la prépa mentale. Je me suis formé avec la méthode Target. Ce modèle s’assoit sur trois éléments de potentiel que sont :

  • les émotions,

  • l’énergie,

  • l’estime de soi.

lI faut impérativement que ces trois éléments de potentiel soient équilibrés pour que tu puisses être bien dans ta compétition. Ensuite, on va travailler sur la motivation et la concentration. L’importance de l’objectif de la concentration est fondamentale. Le dernier élément de potentiel tout en haut, c’est la communication. Le mental est fait de tous ces éléments de potentiel.”

➡️ En tant que préparateur mental, quels outils ou techniques utilises-tu avec tes athlètes ?

“J’apporte des outils très larges qui vont balayer beaucoup de disciplines. Pour le côté énergie, on va beaucoup travailler sur la respiration. On se rapproche un peu du yoga, de la cohérence cardiaque. On va aussi travailler sur l’imagerie mentale, sur des outils recueils concrets et visibles. On va définir ensemble en séance les raisons d’être et les croyances qui peuvent être limitantes ou dynamisantes mais inexploitées. Il y a encore beaucoup d’outils.

L’objectif est de développer ses potentiels pour atteindre en course cet état de fluidité qu’on recherche tou(te)s. Il va forcément passer par un état de relâchement et de disponibilité mentale. Si tu penses aux problèmes que tu as dans ton boulot ou à l’entraînement que tu as raté il y a deux semaines, cela va être compliqué de suivre ta course parce que tu ne vas pas être disponible pour ton effort.

👉 Je prends un exemple concret tout récent sur le GR® 34. Les huit derniers jours, j’ai eu une douleur énorme à l’aponévrose plantaire du pied gauche. En toute sincérité, je pense que 90 % des personnes n’auraient pas fait 10 kilomètres. J’en ai fait 800. J’ai réussi à faire abstraction de la douleur sur tout ce qu’il me restait à faire comme effort. Cela m’a permis d’aller au bout.” 

➡️ Plus on allonge les distances, plus le mental occupe une part prépondérante selon toi ? 

Quand un(e) athlète prépare un 100 miles, la première chose qu’il/elle va faire, c’est de prendre un(e) coach pour être prêt(e) physiquement. Pour moi, tu te laisses plus de chance de terminer un 170 kilomètres avec un(e) préparateur(ice) mental qu’avec un(e) coach physique. J’ai un tas d’exemples en tête. Des copains ont été finishers de la Diagonale des Fous avec très peu d’entraînement mais parce qu’ils avaient un mental indestructible. Alors que beaucoup de personnes qui s’entraînent 15 à 20 heures par semaine vont arrêter après un coup de moins bien, une hypoglycémie ou des problèmes gastriques.

🧠 Si tu n’as pas travaillé mentalement en amont pour faire face à ces raisons d’arrêter, tu sautes sur la moindre excuse pour t’arrêter. Si tu sais pourquoi tu es là, tu as beaucoup plus de chances d’aller au bout.”

Érik Clavery

Un ultra-runner passionné d’aventures hors-normes 

Depuis quelques années, Érik Clavery s’est spécialisé dans des aventures off au long cours. Avec quelques records à la clé. 

🤩 Ses records sur le GR® 10 dans les Pyrénées et le GR® 34 en Bretagne

En 2020, il bat le record de la traversée des Pyrénées par le GR® 10, soit 887 kilomètres et 50 000 mètres de dénivelé positif avalés de la Méditerranée à l’Atlantique, en 9 jours, 9 heures et 12 minutes. En 2021, il parcourt les 670 kilomètres séparant le Mont-Saint-Michel et Honfleur en 4 jours et 13 heures. 

En 2024, c’est la traversée de la région Bretagne en longeant le Canal de Nantes à Brest, 365 kilomètres en 46 heures et 12 minutes. Un apéritif avant son gros défi de 2025 : battre le record du GR® 34 en Bretagne, 2 065 kilomètres et 16 000 mètres de dénivelé positif à parcourir entre le Mont-Saint-Michel et Saint-Nazaire.

👏 Objectif atteint le 19 mai en 18 jours et 22 heures, soit 6 jours de moins que l’ancien record !

➡️ À travers tes défis en off, tu cherches avant tout à te challenger au niveau mental ?

"Ce que je recherche, c’est apprendre. Je fais ça pour découvrir notre aptitude à réaliser des trucs un peu cons (rires). Il faut le dire, faire 2 100 bornes, c’est un peu idiot. Je veux aussi montrer que c’est à la portée de tout le monde, peut-être pas en 19 jours, mais on a tous ce potentiel. On a des exemples incroyables, comme Philippe Croizon, amputé des quatre membres qui a traversé la Manche à la nage, ou des personnes amputées du bras qui ont fait le Vendée Globe. C’est juste une question d’optimiser nos ressources ou apporter des ressources supplémentaires." 

➡️ Peux-tu nous raconter l’anecdote la plus folle qui t’est arrivé pendant une course ou un off

🌍 Les prochains défis d'Érik Clavery : la Via Alpina et le Pacific Crest Trail

➡️ En marge de ce nouveau record, tu as évoqué le Pacific Crest Trail aux États-Unis (4 200 km) comme un objectif à moyen-long terme. C’est ton rêve ultime ?

"Le Pacific Crest Trail, c’est mon rêve en termes d’objectif performance. Avant cela, je compte faire la Via Alpina (2650 kilomètres et 150 000 de dénivelé positif à travers 8 pays) avec Christophe Le Saux dans deux ou trois ans. Ce serait une étape pour aller sur le Pacific Crest Trail en visant le record.

C’est le Belge Karel Sabbe qui détient les deux records. Là, c’est vraiment du très haut niveau. Il est hyper expérimenté donc ça va être compliqué d’aller les chercher mais je pars dans cet état d’esprit.

"Quand bien même, le record est juste le prétexte parce que ce qu’on veut vivre, c’est l’aventure avant tout."

Le record est une motivation mais il ne faut pas que ce soit la seule valeur. Autrement quand tu vois que le record n’est plus atteignable, tu t’arrêtes après 3 000 bornes ? Le Pacific Crest Trail, ce serait un jubilé en termes de performance." 

Érik Clavery

➡️ As-tu d’autres projets en tête ?

Plein de projets me font envie ! Faire la Cordillère des Andes du Nord au Sud par exemple. C’est avant tout l’aventure et la découverte qui me passionnent. Le partage est hyper important. J’ai vécu quelque chose d’exceptionnel sur le GR® 34. C’est sûr qu’il y aura moins de monde autour de moi aux Etats-Unis. Faire la Via Alpina en duo avec Christophe Le Saux, c’est une autre manière de partager. J’aime l'interaction avec les gens. Ma plus belle récompense sur le GR® 34, c’est cette bienveillance, cette générosité qu’il y a eu autour de moi et d’apporter quelque chose aux gens. C’était ma source de motivation principale. Je ne pouvais pas abandonner car des gens croyaient en moi. 

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Loin d'être un athlète irréfléchi, Érik Clavery n'en reste pas moins un homme de défis qui compte bien poursuivre ses rêves et se lancer dans des aventures toujours plus incroyables. Merci Érik d'avoir accepté de te confier auprès de Campus. 🙏

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