SaintéLyon 2025 : le récap et les résultats

La SaintéLyon 2025 vient de se terminer et cette fois encore, la doyenne des courses nature a tenu toutes ses promesses. Malgré des températures plutôt clémentes, bien loin de ce que les concurrent(e)s ont dû affronter lors de précédentes éditions, la neige de la semaine précédente transformée en boue glissante a réservé quelques (mauvaises) surprises aux participant(e)s. Retour sur une SaintéLyon digne représentante de l’ADN de l’événement !

Chaque année, la formule reste la même mais les ingrédients peuvent changer. Ce fut le cas sur cette édition 2025 de la SaintéLyon, marquée par une météo conciliante, mais aussi par un décès qui a profondément marqué les concurrent(e)s et les organisateur(ice)s. 

Glace, pluie, neige, grêles, tempête, apocalypse 🦇… voilà le champ lexical bien souvent associé à la météo de la SaintéLyon. Le pire, c’est que tous et toutes le savent mais signent quand même pour prendre le départ du mythe. 2025 a marqué une petite exception avec des températures relativement clémentes et une absence notable de précipitations. 

Toutefois, la neige tombée au cours de la semaine précédente mêlée au redoux ont cédé la place à un terrain très boueux, glissant et particulièrement traître (surtout à la seule lueur des frontales). Le taux d’abandon de 7,12 % illustre assez bien la tendance globale : ce n’était pas l’enfer que l’on a pu connaître, mais on ne flirte pas non plus avec le paradis pour autant. 

Cela n’a pas entamé l’ardeur des coureur(se)s, ni le spectacle fascinant que représente le célèbre ballet des frontales, ravissant une fois encore le cœur des spectateur(ice)s nocturnes.  

La SaintéLyon 2025 fut certes une grande fête, mais elle a aussi dû affronter le pire : le décès de l’un des participants sur la course. Ce n’est qu’à environ 2 kilomètres de l’arrivée de la SaintéSprint (24 km) que ce coureur de 59 ans originaire d’Alsace a été victime d’un malaise. Malgré l’intervention rapide du SMUR et les premiers soins prodigués par un concurrent infirmier de métier, l’homme n’a pas pu être réanimé. Toutes nos pensées vont bien évidemment à sa famille et à ses proches. 🙏

C’est la première fois en 71 éditions que la SaintéLyon est confrontée au décès d’un engagé sur l’une des courses. 

Qui a marqué la SaintéLyon 2025 ? Quelles sont les meilleures performances de cette nouvelle édition ? On te fait le récap ! 

Grand favori, Alexandre Boucheix alias Casquette Verte jouait sa quatrième victoire sur ce format "ultra-trail" qui consiste à faire un premier aller entre Lyon et Saint-Étienne, puis à revenir dans l’autre sens. Finalement, victime de soucis digestifs, il a été forcé de lever le pied dans le dernier quart de course et de sortir de la course au podium. Il termine tout de même la course malgré ces difficultés.

Cette défaillance profite à Elwan Mehl, déjà grand vainqueur de l’IT 200 (le format de plus de 200 kilomètres et 10 000 mètres de dénivelé positif de l’Infernal Trail des Vosges 2025). Il lui aura fallu 16 heures 47 minutes et 55 secondes pour boucler le célèbre aller-retour de 161 kilomètres. Il est suivi de Samuel Caignan et de Nicolas Firmin, qui passe la ligne avec une heure d’écart sur le grand gagnant. 

Chez les femmes, Enora Niort a mis tout le monde d’accord en s’imposant sur le parcours retour, avec un chrono total de 18 heures 36 minutes et 05 secondes. Elle devance d’environ 20 minutes Caroline Sebert. Sarah Thiollier complète ensuite le podium à plus d’une heure de la gagnante. 

La course reine du week-end a encore une fois fait vibrer les cœurs, avec notamment quelques rebondissements en tête de course et des résultats inattendus.

En l’absence du vainqueur sortant Thomas Cardin, engagé sur un parcours plus court, le format phare de la SaintéLyon 2025 était assez ouvert. Benjamin Polin était toutefois beaucoup cité comme favori. C’est en toute logique que ce dernier s’est retrouvé dans le peloton de tête, suivi de près par un second groupe parmi lequel se trouve un certain Sylvain Cachard. 

Finalement, un groupe de leaders se forme assez rapidement, composé de Benjamin Polin, Sylvain Cachard, Virgile Moriset et Antoine Charvolin avant de s'étirer à la mi-course. Benjamin Polin prend alors les rênes, suivi par Sylvain puis Virgile alors qu’Antoine baisse un peu le rythme. 

Mais alors que les coureurs pointent au ravitaillement de Soucieu-en-Jarrest (58ème kilomètre), les dés sont redistribués. Sylvain Cachard vole désormais en tête, suivi par Virgile Moriset qui s’accroche tandis que Benjamin Polin affiche désormais un retard d’environ 15 minutes sur la tête de course. 

Finalement, Sylvain Cachard parvient à maintenir l’écart avec son poursuivant et signe une magnifique victoire riche en émotions pour sa première participation. Il est suivi par Virgile Moriset. C’est ensuite Pierre Defontaine qui complète le podium d’une édition 2025 de la SaintéLyon riche en suspens. 

Du côté des femmes, moins de rebondissements et pour cause : Adeline Martin n’a laissé aucune chance à ses adversaires. Partie en tête, elle creuse peu à peu l’écart avec ses poursuivantes jusqu’à l’arrivée qu’elle passe en patronne de cette édition. Derrière elle, Sarah Rouquier pointe en deuxième position avec plus de 30 minutes d’écart, suivie cinq minutes plus tard par Diane Rassineux. Adeline Martin parvient donc à inscrire la SaintéLyon à son palmarès après une seconde place en 2024. 

C’est sur ce format plus court et rapide que l’on retrouvait le triple vainqueur Thomas Cardin. Définitivement l’un des personnages centraux de cet événement mythique, il s’impose (encore) en 2 heures 56 minutes et 01 secondes. Mathieu Corgier le rejoint environ trois minutes plus tard, suivi de Nicolas Mazioui. 

Chez les féminines, on a assisté au sacre d’Anaïs Guillot qui boucle le parcours en 3 heures 36 minutes et 56 secondes, cinq minutes devant sa poursuivante Rachel Pain. Florine Boillot complète le podium. 

C’est sur des performances stratosphériques et une ambiance toujours autant survoltée que se clôture la SaintéLyon 2025. Une chose est sûre : la doyenne des courses nature a encore de beaux jours devant elle. Rendez-vous en 2026 !