Jeux olympiques : l’histoire des femmes sur le marathon

Lou
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Sommaire
Quand les femmes ont-elles obtenu le droit de courir le marathon ?
🤵♂️ Souvenir d’un temps où le marathon était réservé aux hommes
👟 Les pionnières qui ont marqué l’histoire sur marathon
🗽 L’autorisation officielle des femmes à concourir
Quelles sont les meilleures femmes marathoniennes du moment ?
🦹♀️ Le classement des athlètes élites féminines sur marathon
🇪🇹 Les nationalités les plus représentées
Marathon des Jeux olympiques : le palmarès féminin
🏆 Quel est le record olympique féminin du marathon ?
🇫🇷 Quel est le classement des femmes au Marathon de Paris 2024 ?

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Le marathon olympique féminin n’a pas toujours existé. Longtemps, les 42,195 km ont été considérés comme une épreuve réservée aux hommes, symbole d’endurance et de force virile. Pourtant, grâce à la ténacité de quelques pionnières et à l’évolution des mentalités, cette distance mythique est devenue un terrain d’expression pour les plus grandes championnes de l’athlétisme. Aujourd’hui, suivre le marathon féminin aux Jeux olympiques, c’est s’associer à une (pas si longue) histoire d’émancipation, de records et d’exploits.
Quand les femmes ont-elles obtenu le droit de courir le marathon ?
Pendant des décennies, les femmes ont été écartées du marathon. Leurs corps étaient jugés « inadaptés » à l’effort prolongé, comme si courir pouvait mettre leur santé en danger. Cette idée reçue a façonné une véritable barrière sociale et sportive. Mais dès les années 1960, des athlètes déterminées ont choisi de défier les interdits, prouvant que rien ne les empêchait de franchir la distance reine de l’athlétisme.
🤵♂️ Souvenir d’un temps où le marathon était réservé aux hommes
Depuis son introduction aux Jeux olympiques modernes en 1896, le marathon est resté l’apanage des hommes pendant près d’un siècle. Les règles étaient strictes : aucune femme n’était autorisée à s’inscrire officiellement. Certaines tentaient malgré tout l’expérience en marge des compétitions, courant dans l’ombre, loin des podiums et des médailles. Leur simple présence sur la route représentait une forme de résistance, une contestation des préjugés imposés par les instances sportives.

👟 Les pionnières qui ont marqué l’histoire sur marathon
Dans cette lutte silencieuse, quelques noms sont devenus symboliques. Roberta « Bobbi » Gibb est la première à s’élancer sans dossard au Marathon de Boston en 1966. L’année suivante, Kathrine Switzer franchit un cap décisif en s’inscrivant officiellement, dissimulée derrière ses initiales. La scène où un organisateur tente de la tirer hors de la course reste gravée dans les mémoires.
Ces images, relayées dans le monde entier, ont mis en lumière la force des coureuses et l’absurdité des interdits. Ces esprits visionnaires ont montré qu’il ne s’agissait pas seulement de courir, mais de revendiquer le droit à l’égalité dans le sport.
🗽 L’autorisation officielle des femmes à concourir
Il faudra attendre les années 1980 pour que le marathon féminin soit intégré au programme olympique. Los Angeles 1984 marque un tournant historique : sous un soleil écrasant, Joan Benoit s’impose comme la première championne olympique sur 42,195 km. Sa victoire représente un symbole pour toutes les coureuses du monde.
Depuis, chaque édition des Jeux consacre de nouvelles héroïnes, prouvant que la distance est devenue un terrain universel de performance et d’inspiration.
Quelles sont les meilleures femmes marathoniennes du moment ?
Aujourd’hui, le marathon féminin est l’une des disciplines les plus suivies de l’athlétisme. D’année en année, les chronos s’affolent, les records tombent et le public s’enthousiasme devant des courses toujours plus spectaculaires. Les grandes stars de la discipline sont devenues des modèles, leurs exploits résonnant bien au-delà des stades.
🦹♀️ Le classement des athlètes élites féminines sur marathon
Parmi les reines actuelles du marathon, l’Éthiopienne Tigst Assefa s’impose comme une figure incontournable. Ses performances impressionnantes en font une référence mondiale. À ses côtés, Sifan Hassan, naturalisée néerlandaise, a démontré sa polyvalence exceptionnelle : championne sur piste, elle a confirmé sa domination sur route en s’offrant l’or olympique à Paris 2024.
La Kényane Hellen Obiri, déjà double championne du monde sur 5000 m, a elle aussi brillé en marathon, confirmant que la transition entre la piste et la route peut mener aux plus grands succès. Ces athlètes incarnent une nouvelle génération de championnes, capable de repousser les limites du possible.
🇪🇹 Les nationalités les plus représentées
L’histoire récente du marathon féminin est dominée par l’Afrique de l’Est. Le Kenya et l’Éthiopie produisent depuis plusieurs décennies des marathoniennes d’exception. Leurs victoires successives sur les grands marathons de Berlin, Londres, Boston ou New York en témoignent.
Cette suprématie ne doit toutefois pas masquer l’émergence d’autres nations. Des Européennes, des Américaines ou encore des Asiatiques s’illustrent régulièrement, ajoutant de la diversité et de l’intensité aux classements élites.

Marathon des Jeux olympiques : le palmarès féminin
Aux Jeux olympiques, le marathon féminin est devenu l’un des temps forts du programme d’athlétisme. Et pour cause…
🏆 Quel est le record olympique féminin du marathon ?
À Paris 2024, le public a assisté à une course d’anthologie. Sur un parcours exigeant reliant l’Hôtel des Invalides au château de Versailles, Sifan Hassan s’est imposée en 2 heures 22 minutes et 55 secondes. Cette performance, obtenue au terme d’un duel haletant avec Tigst Assefa, établit le nouveau record olympique féminin.
Ce chrono consacre Hassan au panthéon des grandes marathoniennes et souligne la progression constante des résultats de l’épreuve depuis son introduction en 1984.
🇫🇷 Quel est le classement des femmes au Marathon de Paris 2024 ?
Le podium de Paris 2024 est resté gravé dans les mémoires. Derrière Sifan Hassan, Tigst Assefa termine deuxième en 2 heures 22 minutes et 58 secondes, seulement trois secondes plus tard. La Kényane Hellen Obiri complète le podium avec un temps de 2 heures 23 minutes et 10 secondes. Cette finale illustre l’extraordinaire densité du haut niveau féminin et la beauté du marathon olympique, où chaque seconde fait basculer l’histoire.
À Paris 2024, l’esprit du marathon a aussi gagné la rue. La veille de la finale féminine, le Marathon pour tous a permis aux amateur(rice)s de parcourir la distance de 42,195 km, de nuit, sur le même parcours : départ à l’Hôtel de Ville à 21 heures, passage par Versailles, arrivée aux Invalides.
Dans cette ambiance électrique, un format de 10 kilomètres a également réuni plus de 20 000 participant(e)s sur une partie de l’itinéraire. Inédit dans l’histoire des Jeux, cet événement a rapproché l’épreuve olympique et la course populaire, rappelant que le marathon — à Paris comme ailleurs –— parle d’égalité, de partage et d’endurance bien au-delà du seul podium.
Une manière de prolonger la magie de la finale et de faire résonner les foulées des championnes dans celles du plus grand nombre.
De l’exclusion des femmes aux Jeux olympiques à l’apothéose de Paris 2024, l’histoire du marathon féminin est un récit de courage et de détermination. Kathrine Switzer, Roberta Gibb ou Joan Benoit ont ouvert une brèche ; Sifan Hassan, Tigst Assefa et Hellen Obiri en repoussent aujourd’hui les limites.

Lou
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