Blog / Conseils running

Motivation : comment courir sans "course objectif" ?

handsome man exercising park sports wear 1

18 min de lecture

Sommaire

La course objectif : socle de la motivation ? 

🎯 Pourquoi et comment courir avec un objectif ? 

🏹 À quoi sert l’objectif de course ? 

👊 Comment fixer son objectif de course ? 

Les limites de la course objectif : comment courir sans cette motivation ? 

🤯 Objectif mal fixé : explosion assurée 

😳 Un cadre parfois trop rigide pour comprendre comment prendre du plaisir à courir 

Comment courir sans course-objectif et rester motivé(e) ? 

🥅 L’absence de course-objectif n’est pas l’absence de but

🧘 Courir en se recentrant sur ses motivations intrinsèques 

🙏 Apprendre comment bien courir et peaufiner sa technique de course 

push post newsletter

Reçois les conseils de nos coachs passionnés !

Comment peut-on courir sans avoir une “course objectif” en tête ? Cette question, c’est celle de nombreux(ses) coureurs et coureuses qui ne conçoivent pas leur entraînement sans cette échéance inéluctable. Si cela convient à la plupart d’entre nous, pour d’autres, la pression peut se révéler trop forte, l’objectif peut être fixé pour les mauvaises raisons. Il existe tout un tas de biais qui peuvent faire de cette “course-carotte” un véritable piège. 

🤔 Et s’il existait une alternative ? Si l’entraînement pouvait se détacher d’un objectif de course ? On t’explique comment courir en gardant ta motivation sans avoir une échéance précise en tête. 

La course objectif : socle de la motivation ? 

Il est 20 heures, au cœur de novembre lorsque tu croises un(e) partenaire de course au détour d’un trottoir encore humide de l’averse qui se termine à peine. 🌧️ Vous échangez quelques mots et la première question qui te vient à l’esprit est la suivante : “que prépares-tu ?”

Pour toi en effet, il est impensable que ton interlocuteur(ice) trouve le courage de sortir par ce temps sans avoir une course en vue. Mais alors, quel est le mécanisme à l’œuvre ? 

🎯 Pourquoi et comment courir avec un objectif ? 

Selon une théorie très répandue dite “fixation des objectifs”, la motivation et la performance seraient étroitement liées à l’établissement d’un objectif ainsi qu’aux retours relatifs à l’atteinte de ce dernier (le feedback). Principalement issue des travaux d’Edwin Locke et Garry Latham, cette théorie est simple : se fixer des objectifs très spécifiques permettrait d’augmenter la performance et la persévérance

Selon des méta-analyses réalisées par Tubb en 1986 et Mento en 1987, les objectifs doivent revêtir deux caractères principaux : 

  • être difficiles

  • être (très) spécifiques

D’autres études ajoutent un troisième critère : la proximité du but. 

Ainsi, courir avec en ligne de mire une course-objectif bien choisie permettrait d’accroître significativement sa persévérance à l’entraînement et donc, la performance globale certes, mais aussi le jour J. 

push objectif

Et toi, quel est ton objectif ?

🏹 À quoi sert l’objectif de course ? 

À la lumière des différentes études précitées, on comprend bien les enjeux significatifs autour de la fixation d’un objectif de course concret, matérialisé par une course-objectif. 

En respectant les critères de difficulté, spécificité et proximité, ainsi qu’en prenant le temps de faire des feedbacks réguliers et complets, choisir une course-objectif permet de mettre en place un cercle vertueux qui mène vers une meilleure assiduité à l’entraînement, une bonne résilience et, à terme, une performance optimale. 

C’est un moyen efficace si tu te demandes comment courir régulièrement sans perdre ta motivation. En tout cas, à première vue. 👀

👊 Comment fixer son objectif de course ? 

En application de la théorie de la fixation des objectifs, tu dois choisir une course précise et challengeante. Elle doit éveiller en toi un sentiment de défi, un but difficile à atteindre mais pas impossible. 

⚠️ Attention : Veille à rester cohérent(e) avec ton niveau de pratique ! Ne te lance pas dans un ultra-trail dans six mois alors que tu n’as jamais couru plus de 20 kilomètres. Ne t’inscris pas à un marathon le mois prochain alors que tu as commencé la course il y a quelques semaines. Non seulement tu risques de te blesser, mais le cercle vertueux va s’inverser face à l’impossibilité manifeste de relever le challenge

De plus elle doit être fixée à une date suffisamment proche pour que tu gardes l’objectif en tête. C’est un travail d’équilibriste pour les longues distances qui nécessitent des préparations s’inscrivant sur la durée. 📈 Chez Campus, on considère qu’il est plus efficace d’opter pour des plans d’entraînement longs qui vont ancrer tes progrès. Mais dans ce cas, tu peux déterminer des objectifs secondaires. 

On pense par exemple à des courses plus faciles pour lesquelles tu seras moins impliqué(e), ou simplement à t’engager à améliorer tes chronos à l’entraînement en choisissant une cible définie.  

Enfin, ta course-objectif doit être fixée par toi-même. C’est la théorie de l’autodétermination, qui s’applique en entreprise, mais aussi au sport. Elle met en avant le fait que des objectifs déterminés par une personne extérieure seront moins motivants sur le long terme que ceux que tu choisis personnellement. 

Les limites de la course objectif : comment courir sans cette motivation ? 

La course objectif est une valeur sûre, qui a fait ses preuves quand il s’agit de trouver la motivation de courir et surtout, de la garder. Mais est-ce infaillible ? N’y a-t-il pas des limites et des écueils qui peuvent pervertir un cercle initialement vertueux ? 

🤯 Objectif mal fixé : explosion assurée 

Si la fixation d’une course-objectif est conditionnée à des critères cumulatifs bien précis, ce n’est pas un hasard ! Le non-respect de ces derniers va avoir l’effet inverse de celui recherché. 

Stress, frustration, abandon.. si ta course est trop ambitieuse, tu vas t’épuiser au fil des semaines et perdre ta motivation initiale. Après tout, comment garder l’envie de courir et de s’entraîner lorsqu’on se retrouve en échec sur les séances et que l’on sent son objectif s’éloigner jusqu’à devenir clairement inatteignable ? 😵 De plus, la blessure te guette sournoisement quand tu joues ainsi avec les limites. 

A contrario, si ta course-objectif est trop “simple”, pas assez challengeante, ton engagement risque d’être diminué. Devant la facilité de l’entraînement et la quasi-certitude que tu parviendras à ton but, il y a des chances que tu perdes ta motivation à rester régulier(e) et à te dépasser. 

😳 Un cadre parfois trop rigide pour comprendre comment prendre du plaisir à courir 

La course à pied, c’est aussi ce sentiment de liberté retrouvée et de toute-puissance (merci les endorphines). Ainsi, tu t’interroges peut-être : comment courir avec un plan très encadré tout en conservant du plaisir et de la spontanéité dans ta pratique ? 🤸‍♂️

C’est cette crainte qui pousse beaucoup de coureur(se)s à opter pour une vision plus souple du running. Dès lors, courir sans objectif permet de conserver une flexibilité et de ménager une absence de contraintes dans un quotidien souvent déjà stressant. 

⚠️ Attention : on ne peut pas tout avoir ! En t’affranchissant d’une bonne structure dans ton entraînement, tu t’exposes à une certaine irrégularité dans tes performances et à une progression en dents de scie. 

Bien sûr, tu peux aussi trouver un juste milieu entre un entraînement relativement cadré et une souplesse conservée. Cela peut se faire en diminuant le nombre de séances hebdomadaires, mais aussi en adaptant ta course-objectif à ton degré d’implication et non l’inverse. 

👉 Exemple : tu peux consacrer trois créneaux par semaine à la course à pied maximum. Il t'arrive même parfois de passer à deux en fonction des périodes. Tu peux envisager de préparer un 10 km dans de bonnes conditions. En revanche, oublie le marathon pour le moment.

comment courir

Comment courir sans course-objectif et rester motivé(e) ? 

La course-objectif comporte de nombreux avantages certes, mais elle n’est pas centrale dans la pratique du running, bien heureusement ! Tu peux tout à fait t’en passer et comprendre comment courir sur la durée malgré tout. 

🥅 L’absence de course-objectif n’est pas l’absence de but

La théorie de la fixation des objectifs ne fait pas explicitement référence à une course-objectif (elle s’applique d’ailleurs à des domaines bien plus vastes que le running). 💡 En réalité, ce qui importe, c’est la détermination d’un but répondant aux trois principaux critères : difficulté, spécificité et proximité. 

Bien sûr, la course-objectif remplit aisément ces trois exigences de par sa nature. Mais elle n’est pas la seule option. Par exemple, si tu débutes la course et que tu n’es pas sportif(ve), tu peux simplement décider : 

“Je veux être capable de courir 45 minutes sans m’arrêter d’ici un mois.”

“J'aimerais m’astreindre à trois séances par semaine pendant au moins un mois pour en faire une habitude par la suite.”

“Je souhaite avoir fait les principaux circuits de trail autour de chez moi d’ici un an.”

👉 Tu prends en compte la temporalité, le challenge et la spécificité. De plus, tu respectes plus facilement le quatrième critère : l’autodétermination. En effet, ton objectif est strictement personnel et intrinsèque, bien que challengeant. Tu risques moins d’être influencé(e) par des éléments extérieurs (réputation de la course, pari avec les ami(e)s, peur du regard des autres etc.)   

🧘 Courir en se recentrant sur ses motivations intrinsèques 

On est là dans la continuité de l’argument précédent, mais avec une plus grosse radicalité. Cette fois, tu peux choisir de te concentrer sur tes motivations intrinsèques en t’affranchissant des critères mis en avant dans la théorie de la fixation des objectifs. 

Ce faisant, tu entres davantage dans une approche “sport plaisir” axée sur la santé, le bien-être. Exit les chronos, place aux sensations pures sans contraintes. 

💡 Cette approche, tout comme l’approche compétitive, ne sont pas figées dans le temps. Tu peux parfaitement ressentir le besoin de souffler et de te recentrer sur tes sensations de course et ton bien-être, puis te tourner vers une course-objectif plus tard et inversement. 

campus premium

14 jours d’essai gratuit pour tout tester

🙏 Apprendre comment bien courir et peaufiner sa technique de course 

Quand tu commences la course à pied, l’enjeu principal va être de comprendre comment courir. En mettant un pied devant l’autre me diras-tu. C’est un bon début, mais un début seulement. Prendre le temps de travailler ta technique de course et te concentrer sur le chemin plutôt que le but dans un premier temps, c’est la garantie de construire un socle solide. Tu pourras bien sûr l’exploiter par la suite pour te fixer une course-objectif. Mais au moins, tu sauras comment la courir au mieux. 

En outre, au-delà des débutant(e)s, une étude très intéressante parue en septembre 2025 a mis en avant le fait que peu importe le niveau du coureur ou de la coureuse, beaucoup choisissent presque inconsciemment de se focaliser sur la technique (le “comment”) plutôt que l’objectif final (le “quoi”) lorsque l’effort devient difficile. 

👉 Cela prouve bien que le mécanisme induit par la détermination d’une course-objectif n’est pas infaillible. Face à la difficulté extrême, nombreux(ses) sont celles et ceux qui choisissent de mettre le but de côté pour se concentrer sur les moyens de l’atteindre. La finalité est la même, mais les motivations changent. 

Alors, finalement, pourquoi et comment courir sans la fameuse “course-objectif” ? La réponse est plus complexe qu’il n’y paraît. Si ladite course n’est pas une fin en soi, elle constitue un objectif facilement déterminable selon la théorie de la fixation des objectifs.

Toutefois, elle n’est pas infaillible et ne convient pas à tout le monde. Pour certain(e)s, la dimension “plaisir et bien-être” ou le focus sur des buts plus officieux et intrinsèques constituent les moyens les plus sûrs d’ancrer leur pratique du running dans la durée. La meilleure option ? Celle qui te convient.

push post newsletter

Reçois les conseils de nos coachs passionnés !

Dans la même catégorie

campus premium

14 jours d’essai gratuit pour tout tester