Tests des chaussures de running : trouve ta future paire !

L’une des grandes forces de la course à pied est son accessibilité : on a juste besoin d’une paire de chaussures pour aller courir. Le choix de ta paire de chaussures n’est pas anodin. C’est de loin l’équipement le plus important. Tu prendras beaucoup plus de plaisir et éviteras bien des problèmes en étant bien chaussé(e). Problème, la chaussure parfaite et universelle n’existe pas. La bonne chaussure est celle qui correspond à ta morphologie, ton gabarit, ta technique, tes habitudes et tes objectifs. On va t’aider à décrypter les tests et comparatifs de chaussures de running. Puis on t’indiquera la meilleure démarche à suivre pour trouver la paire la mieux adaptée. L’offre est telle sur le marché que cette dernière existe forcément !

Si tu es néophyte dans l’univers des chaussures de running, on va t’aider à comprendre les différents termes utilisés pour évaluer une chaussure. On peut les regrouper en cinq grandes familles. 

C’est le critère numéro un quand on choisit une chaussure de running. Le confort d’accueil ou confort du chaussant est primordial. C’est une affaire très personnelle, subjective, car nous avons toutes et tous des pieds différents. La chaussure doit être adaptée à ta forme de ton pied (fin, large, plat, volumineux, et cætera.). Si tu ressens la moindre gêne, un point de friction, un glissement du talon, passe ton chemin. 

🧐 Les éléments à surveiller : chaussant (fit), rembourrage, souplesse et respirabilité du mesh, languette, semelle intérieure

👉 Important pour qui / quel objectif ? Pour tous les coureur(se)s, sans distinction

Le dynamisme, c’est la capacité de la chaussure à renvoyer l’énergie à chaque foulée et faciliter la propulser vers l’avant. Un point clé quand on veut aller vite à l’entraînement et en compétition. Une chaussure légère et dynamique te fait gagner “gratuitement” des secondes. Pourquoi s’en priver ? Une chaussure autour de 200 grammes est considérée comme légère. Aujourd’hui, on trouve des poids plumes comme la Nike Vaporfly 4 (169 grammes en taille 42), l’Asics Metaspeed Ray (129 grammes) ou la Nike Streakfly 2 (122 grammes). 

🧐 Les éléments à surveiller : le poids, le type de mousse, la rigidité et la géométrie 

👉 Important pour qui / quel objectif ? Pour les entraînements de vitesse et les compétitions 

L’amorti, c’est la capacité d’une chaussure à absorber les chocs, et atténuer l’impact du pied au sol. La qualité de l’amorti est très variable en fonction du type et de la quantité de mousse. Les mousses en TPU (Polyuréthane thermoplastique) apportent plus de réactivité que les mousses classiques en EVA (éthylène-acétate de vinyle). Les mousses en PEBA présentes dans les supershoes ont l’avantage d’être très légères, confortables, avec un gros retour d’énergie. Elles sont concurrencées par les mousses en A-TPU, encore plus légères et réactives. On trouve ce type de mousse dans l’Adidas Adios Pro 4 par exemple. Parfois, plusieurs types de mousse sont utilisés dans la même semelle intermédiaire. 

🧐 Les éléments à surveiller : le type de mousse, l’épaisseur de la semelle intermédiaire, la géométrie de la semelle

👉 Important pour qui / quel objectif ? Pour les coureur(se)s lourd(e)s, les sorties longues / longues distances (économie musculaire), la récupération, les coureur(se)s sujet(te)s aux blessures

Un gros amorti combiné à une semelle épaisse et étroite crée de l’instabilité. C’est souvent le cas dans les supershoes orientées performance. De fait, ces chaussures ne sont pas faites pour tout le monde. 

La stabilité d’une chaussure, c’est sa capacité à garder ton pied bien aligné pendant la foulée, à contrôler les mouvements latéraux du pied. Une base large de semelles favorise la stabilité. On peut aussi jouer sur la fermeté de la mousse à des points précis, des éléments pour guider la foulée, ainsi que sur la structure de la tige pour stabiliser le pied. 

🧐 Les éléments à surveiller : la géométrie de la semelle, la densité de la mousse, la structure de la tige, la matière et l’ajustement du mesh et de la languette

👉 Important pour qui / quel objectif ? Pour les débutant(e)s, pour les pronations/supinations marquées, pour les coureur(se)s lourd(e)s, les longues distances 

L’adhérence, c’est la capacité de la chaussure à ne pas glisser sur des terrains lisses : sur des sols mouillés par exemple. On la confond souvent avec l’accroche, qui est la capacité à ne pas glisser sur des terrains gras et meubles. Sur la route, l’accroche a moins d’importance qu’en trail, mais c’est un critère à considérer quand on veut s’aventurer hors du bitume. Des marques comme Adidas (semelles Continental) ou Puma (technologie Pumagrip) sont réputées pour la qualité de leurs semelles extérieures. 

🧐 Les éléments à surveiller : la composition de la semelle extérieure, la qualité de la gomme. 

👉 Important pour qui / quel objectif ? Pour tou(te)s, sur des sols humides. Pour courir sur des chemins. 

Selon ta morphologie, ton profil de coureur(se), tes objectifs, les critères d’une chaussure ont plus ou moins d’importance. Voyons quelques cas pratiques dans lesquels tu pourrais te retrouver.  

Pour les débutant(e)s en course à pied, on met l’accent sur la stabilité et le maintien. En effet, l’instabilité peut générer des douleurs, ce qu’on veut à tout prix éviter. Comment faire ? choisir un modèle avec une bonne largeur de semelle — plus la surface d’appui de la chaussure est importante, plus elle est stable — et un amorti pas trop mou. 

Comme le/la coureur(se) débutant(e) possède souvent une seule paire de chaussures, mieux vaut choisir un modèle polyvalent et solide. Une chaussure amortie… mais pas trop, et suffisamment dynamique pour accélérer le tempo et s’amuser un peu ! 

💡 Quelques modèles : Puma Velocity Nitro 4, Asics Novablast 5, Saucony Ride 18

Dans le monde du running, les normes sont plus basses qu’au sein de la population générale. On est considéré comme un(e) coureur(se) lourd(e) à partir de 80 kilogrammes pour un homme et environ 65 kilogrammes pour une femme. Les coureur(se)s les plus lourd(e)s ont besoin de chaussures plus amorties, pour protéger leurs articulations, avec des mousses épaisses et résilientes. Il faut aussi porter attention à la stabilité et à la robustesse du modèle (semelle extérieure, qualité du mesh). En général, les chaussures les plus légères sont rarement les plus durables. 

💡 Quelques modèles : Asics Nimbus 27, Brooks Glycerin 22, Nike Vomero 18

Pour les séances rapides et viser un chrono en compétition, on cherche une chaussure légère et dynamique favorisant l’économie de course. Les supershoes combinent ces qualités avec un bon amorti. Maintenant, tous les coureur(se)s n’ont pas besoin de porter des chaussures à plaque carbone pour battre leur RP. Il existe des modèles légers et très performants sans plaque, comme l’Adidas Adizero Evo SL, l’une des chaussures de l’année, à un bon rapport qualité-prix. 

💡 Quelques modèles sans plaque carbone :  Adidas Adizero Evo SL, New Balance FuelCell Rebel V5

🚀 Quelques modèles à plaque carbone : Adidas Adios Pro 4, Asics Metaspeed Sky Paris, Nike Vaporfly Next% 4  

Comme beaucoup de coureur(se)s, ton pied a tendance à s’affaisser légèrement vers l’intérieur ? Tu remarques que le bord interne de tes semelles est plus usé, surtout à l’avant-pied et à l’intérieur du talon ? Bienvenue au club des foulées pronatrices. 

Une foulée pronatrice ne nécessite aucune action ou correction particulière, tant qu’elle n’engendre pas de gêne ou de douleur. Idem pour une foulée supinatrice (plus rare), quand la cheville part légèrement vers l’extérieur au moment de l’appui. Si tu ne ressens pas de gêne, choisis une chaussure neutre, sans correction, avec un drop moyen.

⚠️ En cas de douleur, le premier réflexe n’est pas de miser sur la chaussure mais d’aller voir un(e) spécialiste. Il pourra te prescrire des exercices de renforcement voire des semelles orthopédiques. Les semelles s’insèrent dans des chaussures “neutres” ou “universelles”, sans correction.  

💡 Quelques modèles avec une légère correction de pronation : Hoka Arahi 8, Saucony Guide 18

Le drop, c’est la différence d’épaisseur entre l’arrière et l’avant de la chaussure. Un drop moyen est situé entre 6 et 10 millimètres. En dessous, on parle de drop faible. Il peut même être nul. Au-dessus, on parle de drop élevé. Le drop a un impact sur l’attaque du pied. Un drop faible favorise une attaque avant-pied ou médio-pied et augmente la contrainte sur ta chaîne postérieure. Un drop élevé préserve davantage les tendons d’Achille, mollets et ischio-jambiers mais augmente les contraintes au niveau des genoux, des hanches et du dos. 

Si tu débutes, on te conseille de choisir un drop moyen entre 6 et 8 millimètres, qui ne perturbera pas ta biomécanique naturelle. Sache que le drop n’a pas d’impact sur la performance et qu’il est important de ne pas changer brutalement de drop pour éviter les pépins.

D’après nous, la meilleure démarche est toujours d’essayer plusieurs modèles de chaussures pour trouver la bonne, celle qui te correspond. Cependant, les sites spécialisés dans les tests et comparatifs de chaussures peuvent t’aider à déblayer le terrain en amont. 

On a sélectionné pour toi trois bonnes adresses de tests de chaussures :

Le site Chaussure Running Lab produit des tests de qualité. Ne te fie pas aux notes, les commentaires donnent des indications plus précieuses.

Le blog de The Running Collective est une mine d’informations. Tu trouveras des tests détaillés de chaussures running mais aussi des conseils ciblés. Par exemple, les modèles de chaussures conseillés pour pieds plats ou un guide des chaussures avec le meilleur amorti. 

Dernière source et pas des moindres : notre sélection des meilleurs modèles de chaussures pour 2026 !

💡 Dans tous les cas, on te conseille de recouper plusieurs tests d’une même chaussure. 

Choisir la bonne pointure est indispensable. Une chaussure trop petite sera vite gênante. Une chaussure trop grande est source d’inconfort. Si tu décides de commander tes nouvelles chaussures en ligne, le choix de la bonne pointure est moins évident qu’il n’y paraît. En effet, toutes les pointures ne sont pas équivalentes d’une marque à l’autre. Certaines taillent plus petit ou plus grand que d’autres. Un 42 de chez Asics ne correspond pas à un 42 de chez Nike et New Balance. 

Pour aller plus loin, voici un article complet pour ne plus te tromper de pointure. 

Si tu débutes la course à pied, on ne saurait trop te conseiller de te rendre dans une boutique spécialisée. Les vendeur(se)s sauront parfaitement te guider. Rien ne remplace les conseils d’un(e) bon(ne) spécialiste. Il/elle te posera les bonnes questions et te proposera les chaussures les mieux adaptées.  

En magasin, c’est beaucoup plus simple de trouver sa bonne pointure. Si possible, essaie les chaussures l’après-midi car le pied a tendance à gonfler dans la journée. 

Deuxième bon réflexe, apporte tes vieilles chaussures de sport. L’usure de la semelle donne beaucoup d’informations au vendeur ou à la vendeuse sur ta foulée. 

Certains magasins te permettent de tester les chaussures sur tapis voire en extérieur. Ne t’en prive pas ! De même, certaines marques organisent des footings pour tester des modèles en groupe. L'occasion d'échanger tes impressions avec des pros, mais aussi d'autres coureur(se)s.

Te voilà mieux armé(e) pour trouver tes chaussures de running. Pour conclure, voici les principales erreurs à éviter :

Des chaussures à plaque carbone ultra légères, rigides et réactives favorisent la performance du marathonien de 55 kilogrammes qui court le marathon à plus de 20 km/h de moyenne. En revanche, un(e) primo-marathonien(ne) de 85 kilogrammes visant un chrono autour de 4 heures ou 4 heures 30 n’aura pas du tout les mêmes besoins. C’est logique, pourtant les marques sont fortes pour nous faire croire le contraire !